Libreville, 09 juin 2023 (AGP) – Après la déclaration du Syndicat national des magistrats du Gabon (SYNAMAG), annonçant la suspension du service minimum, le jeudi 8 juin 2023, le gouvernement via un communiqué du secrétariat général du ministère de la Justice, exhorte l’appareil judiciaire à faire preuve de responsabilité.
«Conformément aux dispositions des textes en vigueur, le maintien d’un service minimum pendant les périodes de grève est une obligation à laquelle nul ne saurait se soustraire», a déclaré le secrétaire général du ministère de la Justice, François Mangari, dans ledit communiqué.
Le Syndicat national des Magistrats du Gabon (SYNAMAG) maintient ses revendications, en suspendant le service minimum. Une situation qui occasionnerait de nombreux préjudices à la population et, surtout, à l’ensemble du peuple gabonais, au nom duquel la justice est rendue.
Le 8 juin dernier, le président du Syndicat, Germain Ella Nguema, a annoncé cette suspension du service minimum, en rappelant que les textes présentés à l’Assemblée nationale par le ministre de la Justice, garde des sceaux, chargé des droits de l’Homme et de l’égalité des genres, ne correspondraient pas à l’avant-projet élaboré de manière consensuelle entre les deux parties.
Selon le représentant du ministère de la Justice, le gouvernement de la République ne partage pas cette position, il affirme avoir cherché des solutions à l’ensemble des revendications formulées dans le cahier des charges depuis le début de la grève des magistrats depuis décembre 2022.
Selon lui, le texte a plutôt subi quelques ajustements et des améliorations ont été insérées dans le but de permettre une application effective de ses différentes dispositions.
«En ce qui concerne plus particulièrement le projet de statut des Magistrats, le gouvernement précise que, contrairement aux affirmations du SYNAMAG, le texte actuellement en examen à l’Assemblée nationale correspond dans ses grandes lignes à l’avant-projet adopté de manière consensuelle avec le SYNAMAG, à l’exception de quelques ajustements et améliorations visant à assurer une application effective de ses différentes dispositions», a-t-il souligné.
Selon le gouvernement, compte tenu des avancées »significatives » réalisées dans la résolution des revendications jusqu’à présent, rien ne justifie le maintien du mouvement de grève actuel qui paralyse le système judiciaire.
Ainsi, le gouvernement tient à souligner que «conformément aux dispositions des textes en vigueur, le maintien d’un service minimum pendant les périodes de grève est une obligation à laquelle nul ne saurait se soustraire. Par conséquent, le gouvernement en appelle à la responsabilité du SYNAMAG et de l’ensemble des magistrats».
RNA/CBO/FSS
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