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Owendo, 9 mai 2023 (AGP) – Le secrétaire général adjoint de la Commission nationale pour l’Unesco, Nadine Mve Ellah, a rappelé mardi au lycée public d’Alénakiri à Owendo, l’importance pour les jeunes filles de s’intéresser aux métiers scientifiques et techniques, lors du lancement de la caravane de sensibilisation relative à ces métiers.
« Cette profonde inégalité n’est pas le fruit du hasard. De nombreuses filles sont empêchées de se développer en raison de la discrimination due à divers préjugés, normes et attentes qui influencent la qualité de l’éducation qu’elles reçoivent et les matières scolaires qu’elles étudient. La sous-représentation des filles dans l’enseignement des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM) a des racines profondes et freine les progrès vers un développement mondial durable« , a estimé Nadine Mve Ellah.
Occasion pour le secrétaire général adjoint de la Commission nationale pour l’Unesco de revenir sur les enjeux de cette campagne. « La présence des femmes scientifiques gabonaises aujourd’hui, parmi nous, témoigne de l’intérêt qu’elles accordent à la promotion des idéaux de l’Unesco d’une part, et à l’amélioration de la qualité de sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM) dans nos établissements d’autre part », a-t-elle indiqué.
De son côté, le proviseur du lycée d’Alenakiri, Georges Élie Mondjo Mabadi, a suggéré aux organisateurs d’étendre cette campagne de sensibilisation jusqu’au primaire, afin d’« inverser cette tendance » fortement encrée.
Pour sa part, la présidente de l’Association des femmes en mathématiques du Gabon, Isabelle Ngingone épouse Assoumou, a souligné que la campagne vise à briser, chez les jeunes filles, l’idée selon laquelle elles ne sont pas faites pour la science.
« Nous sommes venues dire aux jeunes filles qu’elles sont aptes à la science tout comme les garçons, et nous sommes aussi venues pour leur montrer des modèles féminins, parce que comme vous savez, une femme s’inspire d’une autre femme. À partir du moment où elles verront des femmes gabonaises qui font de la science et qui s’épanouissent dans ce qu’elles font, elles vont peut-être prendre confiance en elles pour s’y intéresser« , a dit l’enseignant-chercheur à l’université des sciences et techniques de Masuku (USTM).
C’est son association, en collaboration avec celle denommée « Top science », qui appuie cette caravane.
De beaux échanges ont marqué cette campagne de sensibilisation, du complexe scolaire Alénakiri au lycée Paul Émane Eyeghe d’Oloumi, où la caravane s’est poursuivie.
WAN/CBO/FE
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