Oyem, 30 Mars 2023GP) – Le ministre de l’Enseignement supérieur, Patrick Mouguiama Daouda, a procédé à l’ouverture solennelle des assises provinciale de la lutte contre la vie chère, ce jeudi 30 mars à Oyem, la capitale provinciale du Woleu-Ntem (Nord), a constaté l’AGP.
Selon le ministre gabonais de l’Enseignement supérieur, ces assises résultent de la volonté du président de la République, Ali Bongo Ondimba, de soutenir durablement le pouvoir d’achat des ménages et ainsi trouver une solution à la problématique de la vie chère.
Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre, Alain Claude Bilié-By-Nze, avait inscrit la lutte contre la vie chère comme une priorité de son gouvernement.
«Cet engagement est aujourd’hui honoré par la tenue des présentes assises qui comprendront deux phases, dont celles provinciales qui ont pour objet de donner la parole aux opérateurs économiques, aux administrations, aux commerçants et aux ménages, afin de recueillir leur perception du phénomène de la vie chère au niveau local», a expliqué M. Mouguiama Daouda, soulignant que la rencontre d’Oyem permettra de faire ressortir les principaux facteurs explicatifs de la vie chère, et de proposer des solutions à court, moyen et long terme pour lutter efficacement contre ce phénomène.
De même, les assises provinciales du Woleu-Ntem de lutte contre la vie chère devraient permettre de susciter l’adhésion, sans exclusive, de toutes les parties concernées par la problématique de la vie chère.
«Chers participants, il est attendu de ces assises provinciales un rapport qui sera versé au débat national qui se tiendra à Libreville, lors de la seconde phase qui se tiendra du 8 au 10 avril (…). Le gouvernement attend de vous une participation active, des échanges fructueux, des propositions innovantes», a noté le Pr. Mouguiama Daouda, ajoutant que cinq thématiques essentielles, réparties en commission, ont été retenues pour ces assises provinciales à savoir : l’alimentation et la restauration, l’habitat, la santé et l’éducation, la parafiscalité et la fiscalité.
Selon le membre du gouvernement, il ressort des données statistiques nationales que les quatre premiers thèmes représentent environ 80% des dépenses des ménages à revenu moyen. La parafiscalité est quant elle une pratique décriée depuis longtemps par les opérateurs économiques et les commerçants et à laquelle ‘’il devient impératif de trouver des remèdes’’, selon Patrick Mouguiama Daouda.
Pour ce dernier, les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la vie chère dont le blocage des prix des produits pétroliers à la pompe, la subvention du prix du blé, la mise en place d’une mercuriale des prix des produits alimentaires, s’avèrent, à ce jour, insuffisantes au regard de l’évolution du contexte économique national et international.
Signalons l’adoption des rapports produits par les différentes commissions interviendra au terme du premier jour des travaux des assises provinciales de la lutte contre la vie chère, dont la fin interviendra le 31 mars. Plus de 250 participants y prennent part.
EMM/ANM/FSS
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