LIBREVILLE, 25 octobre (AGP)-Une délégation de Canal + Gabon, opérateur officiant dans la commercialisation des bouquets de chaînes de télévisions et de radios, a été reçue ce jour à Libreville, au siège de la Haute autorité de la Communication pour une séance de travail, la problématique de la lutte contre le piratage audiovisuel au Gabon et la convention liant l’Etat gabonais, via la HAC, au Groupe Canal + International étaient au centre des échanges.
S’agissant de la question liée au piratage audiovisuel au Gabon, il est à noter que la rencontre du jour constituait l’occasion pour Canal + Gabon de faire à la Haute autorité de la Communication un point d’étape de ses actions dans le domaine de la lutte contre ce phénomène, et d’éventuellement recueillir les avis de la HAC sur le sujet.
De ce point d’étape, il ressort que la problématique du piratage des contenus audiovisuels demeure d’actualité au Gabon, notamment sous la forme de la diffusion illégale par certains opérateurs de distribution de bouquets de contenus dont ils n’ont pas préalablement acquis les droits.
‘’Cette forme de piratage sur fond de concurrence déloyale crée un réel préjudice à Canal + Gabon’’, a souligné Me Eduard Bloch de Canal + international. Sur cette question précise, Canal+ Gabon sollicite de la HAC plus d’effort de dissuasion à l’endroit des opérateurs indélicats.
Autre forme de piratage en nette expansion ces dernières années, et qui menace lourdement les activités commerciales de l’ensemble des opérateurs qui proposent des offres de télévision payantes, est celle liée à l’utilisation de la technologie IPTV, une version de la télévision qui implique la diffusion et la réception de programmes par internet, via des boxes.
Il est à préciser que pour enrayer cette forme de piratage, l’entreprise Canal + Gabon et la Haute autorité de la Communication ont depuis quelques mois menées des réflexions communes qui ont conduit la HAC à travailler sur un projet de décision, afin de permettre, via les fournisseurs d’accès à internet, l’interruption des flux des contenus audiovisuels piratés. Ladite décision devrait être prise par le régulateur des médias au Gabon dans les toutes prochaines semaines.
Concernant le second point relatif à la convention qui lie Canal + international à la Haute autorité de la Communication, l’institution a exprimé aux représentants de la multinationale française, sa volonté de voir révisés ou clarifiés certains points de ladite convention, signée entre les deux parties en 2020. Parmi ces points figure la question de la redevance.
Ces sujets seront analysés très prochainement au sein d’un groupe de travail réunissant des représentants de la HAC et ceux de Canal + Gabon.
Au cours de cette entrevue, le président, Germain Ngoyo Moussavou était assisté de ses collègues Conseillers-membres, Max Olivier Obame, Guy Roger Ombanda Lendira et Félicien Biviga Koumba ainsi que de quelques collaborateurs. La délégation de Canal + était quant à elle conduite par Monsieur Edoh Signon, qu’accompagnaient Me Eduard Bloch, Conseiller juridique de Canal + international et Mme Volait Diallo Damas, Consultante, chargée des relations publiques à Canal + Gabon.
SN/CEM-AGP
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