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Libreville, 23 Oct. (AGP) – L’aménagement des villes gabonaises, partant de la capitale Libreville, reste une problématique cruciale. Le drame de plus enregistré la semaine écoulée au Pk8, devrait davantage interpeller les pouvoirs publics, afin de prendre la question d’urbanisation à bras le corps.
Sept membres d’une même famille ont péri vendredi dernier, sous une coulée de boue au PK8. Cet énième drame, enregistré comme les précédents pendant la période pluvieuse, devrait plus que jamais, interpeller les plus hautes autorités de l’Etat, afin d’initier une véritable réflexion sur la question de l’urbanisme au Gabon.
En effet, si certains citent l’installation anarchique des populations comme la cause majeure de cette tragédie, il n’en demeure pas moins que des regards se tournent vers les pouvoirs publics. Lesquels peinent depuis plusieurs années, selon une certaine opinion, à se doter d’une politique claire et réaliste d’urbanisation. Les quelques projets en matière de logements sociaux et d’urbanisation se sont globalement soldés par des échecs. La déchéance de l’ex Société nationale des logements sociaux (SNLS), qui avait suscité moults espoirs auprès des Gabonais démunis, reste un cas patent.
Aussi, d’aucuns se demandent s’il existe au sein du département de l’Urbanisme, une brigade de lutte contre des constructions anarchiques. Entendu que ces constructions représentent un réel danger pour les populations elles-mêmes, comme ce fût encore le cas pour le drame du Pk8.
Par ailleurs, lors de son passage au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, en tant que Vice-premier ministre, Bruno Ben Moubamba, avait émis l’idée d’un nouvel ordre urbanistique qui devait s’étendre jusqu’à la route nationale 1. Ce projet avait, entre autres ambitions, une gestion rationnelle du foncier, en plus de donner à chaque Gabonais la possibilité de se loger décemment.
L’actuelle ministre en charge de ce domaine, Abel Olivier Nang Ekomiyé a, lui aussi, promis, à la faveur des matinées PAT (Plan d’accélération de la transformation), mettre à la disposition des gabonais économiquement faibles (GEF), des parcelles constructibles avant fin 2022. «Avant la fin de cette année, on va servir aux personnes exclues de ce marché normal et régulier de l’immobilier, des parcelles constructibles, parce qu’elles ont des revenus modestes», avait-il annoncé en mars dernier. Quelques sept mois plus tard, le vendredi 14 octobre 2022, il a, en collaboration avec la Société d’aménagement du Grand Libreville (SAGL) et le cabinet tunisien SCET, lancé l’actualisation du Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) du Grand Libreville. Cet outil de développement urbain qui prévoit de prendre en compte l’assainissement et l’amélioration du cadre de vie des habitants.
Eu égard à ces nombreuses initiatives, le gouvernement gagnerait à accentuer la lutte contre l’urbanisation anarchique. Notamment en privilégiant des actions concrètes, au détriment des effets d’annonce.
HUN/CBO/FSS
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