LIBREVILLE, 17 Oct. (AGP) – Deux semaines après sa prise du pouvoir par la force, le capitaine Ibrahim Traoré a été désigné vendredi président de la transition et, ce, jusqu’à l’élection présidentielle prévue en juillet 2024.
Sous les acclamations, le jeune capitaine de 34 ans, qui préside depuis le 30 septembre dernier une junte appelée Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), a signé vendredi à l’issue des travaux des assises nationales, une nouvelle «Charte de la transition» faisant de lui le dirigeant du Burkina jusqu’en 2024.
A cet effet, l’article 5 de la nouvelle charte stipule que «le président du MPSR assure les fonctions de président de la transition, chef de l’État, chef suprême des Forces armées nationales». Ajoutant que l’article 4 souligne que «le mandat du président de la transition prend fin avec l’investiture du président issu de l’élection présidentielle» prévue en 2024. De même l’article précise que «le président de la transition n’est pas éligible aux élections présidentielle, législatives et municipales qui seront organisées pour mettre fin à la transition».
Par ailleurs, la charte maintient un gouvernement de 25 membres et une Assemblée législative de transition (ALT) de 71 membres non rémunérés, hormis des indemnités de session. Vingt des membres de l’ALT seront désignés par le président Traoré, seize (16) par les Forces de sécurité et de défense (FDS), les autres par les régions, les partis politiques et les organisations de la société civile.
Sur la même lancée, le président de la transition estime que le groupe des soldats fideles au lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, chassé du pouvoir et celui ayant renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, devraient se joindre à la transition afin de plancher sur les stratégies à adopter pour éradiquer les urgences sécuritaires.
AL/ DT (RFI)
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