LIBREVILLE, 3 octobre (AGP)-le président de la transition burkinabè Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch en janvier dernier, a finalement démissionné de ses fonctions qu’ il occupait depuis huit mois, après le coup de force d’Ibrahim Traoré et de ses hommes le 30 septembre 2022. Le lieutenant-colonel Sandaogo a par la suite quitté Ouagadougou pour Lomé dimanche.
Le chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Damiba, destitué vendredi par le capitaine Ibrahim Traoré mais qui refusait d’abdiquer, a finalement accepté de démissionner dimanche, ont annoncé des chefs religieux et communautaires.
« Suite aux actions de médiation » menées par ces chefs entre les deux rivaux, « le Président Paul-Henri Sandaogo Damiba a proposé lui-même sa démission afin d’éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves », indiquent-ils dans un communiqué cité par JeuneAfrique.
Selon le journal panafricain, le document a été signé en début de matinée, à la base aérienne de Ouagadougou.
Arrivé au sommet de l’État par les armes le 24 janvier 2022 après avoir renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, Damiba ne sera resté qu’à peine plus de huit mois au pouvoir. Après sa démission, le président de transition déchu se trouve désormais à Lomé au Togo.
Le document précise que sept conditions ont été posées par le chef de l’État sortant, notamment le respect des engagements pris par le Burkina Faso auprès de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et la garantie de sa sécurité, de ses droits, de ceux de ses collaborateurs et des militaires engagés à ces côtés. « Le Président du MPSR, le capitaine Traoré, a accepté ces conditions », conclut le texte.
Le capitaine Traoré, chef du 10e Régiment de commandement d’appui et de soutien (10e RCAS) basé à Kaya, avait annoncé vendredi soir sur les ondes de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) prendre la tête du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). À cette heure, il n’est pas encore certain qu’il reste à la tête du pays, indique JA. Certains jeunes officiers affirment que le capitaine Ibrahim n’est « pas intéressé par le pouvoir » et « veut repartir au combat ».
La désignation par les militaires d’un président civil n’est pas exclue.
DT /VEM/ (Jeune Afrique)
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