Libreville, 20 septembre (AGP)-Le 06 septembre dernier, le Commandement en chef des Forces de Police Nationale (FPN), Serge Hervé Ngoma annonçait sous peine de sanctions, l’interdiction formelle des contrôles routiers intempestifs sur toute l’étendue du territoire national. Un ordre qui depuis lors est respecté dans le Grand Libreville et à l’intérieur du pays. Pour longtemps encore, espèrent cependant les populations.
Les policiers qui avaient envahi les artères, pour racketter les taximans et automobilistes des sommes allant de 500 à 5000 FCFA, ont tous déguerpis des lieux depuis une la hiérarchie policière a sonné la fin des contrôles routiers intempestifs à traverse pays. D’aucuns se limitent désormais à la régulation de la circulation, comme constaté sur le terrain.
La décision est claire, les policiers sont désormais avertis, au risque d’être sanctionnés sévèrement si jamais ils sont pris en flagrant délit de racket sur des automobilistes.
En plus de cette mesure, un numéro vert (177) visant à mettre fin à cette « escroquerie » décriée depuis longtemps a été mis en place pour dénoncer tout acte ou contrevenant à cette décision.
« La circulation est plus fluide depuis qu’on a interdit aux policiers de nous demander de l’argent. Dans la journée, on pouvait dépenser plus de 5000 FCFA à cause des contrôles. Maintenant les zones qu’on n’osait plus fréquenter à cause de la présence intempestive des forces de police tout au long du trajet, on y va désormais sans nous inquiéter car, ils sont tous partis », s’est réjoui Ousmane, chauffeur de taxi. Même satisfecit pour les usagers qui espèrent que la mesure sera observée le plus longtemps possible.
« C’est un ouf de soulagement pour les automobilistes, et même pour tous les usagers en définitive, car nous partagions à cette époque les mêmes peines que les chauffeurs. On ne pouvait plus faire 100 mètres sans être interpellé par le sifflet d’un policier ou un gendarme. Nous espérons ne plus vivre ça. Et aux taximans de revoir désormais leurs tarifs de transport car, ils donnaient souvent comme excuse qu’une partie de la somme proposée par les clients devaient aller aux policiers dans la journée. Toute chose qui était un manque à gagner dans leur activité », a indiqué Mathéo.
Si l’on peut féliciter ce pragmatisme de la hiérarchie militaire qui semble avoir réglé un problème capital, l’on ne peut toutefois s’empêcher de se rappeler ces nombreuses fois où les mises en garde ont été faites par le président Ali Bongo Ondimba, à l’encontre des gens d’armes, et la radiation de plus d’une soixantaine d’agents reprochés de racket et corruption. Mais des actions qui n’ont pas découragé ces agents à récidiver. Vivement que cette fois-ci soit la bonne.
TYM/CBO/VEM/FE-AGP
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