Royaume-Uni : affaibli par des scandales, Boris Johnson démissionne de sa fonction de Premier ministre

Mis en cause dans de nombreux scandales, Boris Johnson a finalement annoncé  le jeudi 7 juillet 2022 sa  démission de sa fonction de Premier ministre du Royaume-Uni. Il restera en poste jusqu’à la désignation d’un nouveau chef.

Près de trois ans après avoir été nommé Premier ministre du Royaume-Uni, Boris Johnson 58 ans, a annoncé sa démission, jeudi 7 juillet, lors d’une prise de parole devant sa résidence officielle de chef du gouvernement, le 10 Downing Street.

« Le parti conservateur souhaite un nouveau chef de parti et un nouveau Premier ministre, et je suis tombé d’accord avec l’état-major du parti », a déclaré Boris Johnson. Poursuivant : « je sais que beaucoup de gens seront soulagés par ma démission,  et peut-être que quelques-uns seront aussi déçus. Je veux vous dire à quel point je suis triste d’abandonner le meilleur emploi au monde », a-t-il regretté, indiquant par la suite  qu’il entendait  demeurer à la barre du gouvernement jusqu’à ce que le Parti conservateur se choisisse un nouveau chef, rapporte nos confrères de l’Internaute. 

Son départ sonne le coup d’envoi de cette course à la direction qui devrait se dérouler sur quelques mois.

La chute du chef du gouvernement britannique, rendue inévitable par une vague de démissions au sein de son cabinet, survient à peine deux ans et demi après qu’il eut dirigé ses troupes à une éclatante victoire aux élections législatives. En effet,  de nombreux ministres avaient annoncé leur démission, réclamant le départ de leur chef, englué dans de nombreux scandales. Une cinquantaine de personnes travaillant à des postes stratégiques du pouvoir avaient quitté leurs fonctions pour demander la tête du patron du Parti conservateur.

C’est l’affaire qui a précipité la chute de Boris Johnson. Mercredi 29 juin 2022, Christopher Pincher, membre du gouvernement britannique, aurait fait des avances et commis des attouchements sur deux hommes dans un club privé historique de Londres, le Carlton Club. Décrit comme ivre au moment des faits, le whip en chef adjoint auprès des communes (le coordinateur des députés de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale britannique, ndlr) a ainsi fait l’objet de plaintes auprès du parti conservateur, dont il est membre. Il a rapidement démissionné de ses fonctions.

De plus, le mandat de M. Johnson au 10 Downing Street a surtout été ébranlé par une affaire de fêtes clandestines organisées entre mai 2020 et avril 2021, durant le confinement alors instauré au Royaume-Uni face à la pandémie de Covid-19. Des rendez-vous festifs durant lesquels les mesures de précautions sanitaires n’étaient pas respectés, alors qu’elles étaient pourtant martelées à l’époque par les pouvoirs publics. L’affaire du « Partygate » avait particulièrement fragilisé le chef du gouvernement britannique, qui n’avait toutefois pas démissionné.

Pour rappel, le départ du chef de gouvernement britannique intervient dans une nation en proie à une violente crise économique, encore plus massive que celle subie par certains  pays d’Europe.

DT (source l’Internaute)