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La communauté musulmane célèbre ce samedi 9 juin 2022 la fête du sacrifice, encore appelée « Aïd el Kebir ». Pour la circonstance, l’imam Ismaël Océni Ossa a prononcé un discours au cours duquel il a invité les musulmans du Gabon à plus de vigilance, face à la recrudescence de nouvelles contaminations à la Covid-19.
Invitant les musulmans à se conformer aux mesures édictées par le gouvernement, le président du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon (CSAIG), l’imam Ismaël Océni Ossa, a souhaité qu’en prévision des manifestations de l’Aïd el Kebir, les uns et les autres aient à l’esprit que la Covid-19 est toujours présente, afin de préserver le caractère sacré de la vie humaine célébrée par cette fête du sacrifice.
« Le prophète Mohammed a qualifié l’offrande de la fête de sacrifice de salutaire et de salvatrice… Ne perdons jamais de vue que la fête du sacrifice que nous célébrons constitue, par un acte primordial, l’une des sagesses compassionnelles parmi tant d’autres utilisées par Allah, pour dire à l’humain que le sang animal est et demeurera un substitut louable et salutaire en lieu et place du sang humain strictement interdit« , a-t-il expliqué.
À cette sagesse divine s’ajoute la sagesse des Anges, y compris celle du couteau aiguisé pour la circonstance, a ajouté le responsable religieux. « (…) Cette commémoration est donc le fruit d’une multitude de protagonistes défenseurs de la vie humaine », a-t-il dit.
L’acte sacrificiel, rappelle Ismaël Océni Ossa, doit être effectué « conformément aux éloquents versets coraniques et aux citations prophétiques abondantes en la matière ».
Cette allocution a également été l’occasion pour le président du CSAIG de revenir sur les raisons pour lesquelles le Gabon n’a pas été à mesure d’organiser le pèlerinage aux lieux saints en cette année 2022, du fait de contraintes pratiques. Notamment la réduction du quota des pèlerins réservé au Gabon, qui est passé de 183 à 81 personnes; mais encore, l’apparition de nouvelles conditionnalités ayant une incidence financière sur le coût du pèlerinage.
« Tous ces facteurs nouveaux, en dépit de la franche collaboration, de la disponibilité et de l’accompagnement exemplaire dans l’organisation du pèlerinage que nous avons toujours reçus des autorités et des services de l’ambassade du Royaume d’Arabie Saoudite du Gabon, ne permettaient plus au Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon de garantir aux musulmans l’accomplissement du pèlerinage dans les conditions idoines, en leur offrant des prestations de qualité« , a expliqué le responsable religieux, tout en s’excusant au nom du CSAIG.
La fête durera trois jours. L’imam Ismaël Océni Ossa a clos son propos en souhaitant une bonne fête de l’Aïd el Kébir à toute la communauté musulmane du Gabon. Tout en émettant des vœux à l’endroit des plus hautes autorités du pays, en tête desquelles le chef de l’État Ali Bongo Ondimba.
Chancelle BIKET ONANGA
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