En prélude à la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme (JMP) prévue le 25 avril 2022, le Programme national de lutte contre cette maladie a organisé un café de presse ce mercredi 20 avril 2022. Occasion pour les organisateurs d’échanger avec les communicateurs sur la situation épidémiologie du paludisme dans notre pays.
Le paludisme est une maladie potentiellement mortelle causée par des parasites transmis aux personnes par des piqûres de moustiques femelles de l’espèce Anophèles infestées. Pour cette 15e édition de la JMP, le thème retenu dans le monde est : »Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies ». Un moment au cours duquel la communauté internationale en général, et le Gabon en particulier, entend souligner la nécessité de poursuivre les investissements et de maintenir l’engagement en faveur de la lutte antipaludique. L’objectif ultime étant l’élimination complète de cette maladie.
Pour parler du Gabon, le fardeau du paludisme demeure endémique, du fait de sa morbidité et sa mortalité élevées. « Malgré une sous notification notoire due à un dysfonctionnement du système national d’information sanitaire, les enfants de moins de 5 ans continuent d’être les cibles les plus vulnérables de cette maladie, avec un taux de morbidité de 27%, et une incidence palustre élevée de 472 pour 1000 enfants exposés au risque du paludisme en 2020 » a indiqué le Dr Safiou Abdou Razack, directeur du Programme national de lutte contre le paludisme.
Selon les exposants de 2019-2020, le nombre total de cas de paludisme a baissé de 14.479 ; l’incidence de la maladie est passée de 66,7 à 58 cas pour les 1000 personnes exposées au risque du paludisme, et le taux de mortalité est en baisse de 4,6, passant à 14,6 en 2019.
Des chiffres qui démontrent la volonté des autorités de vaincre cette maladie, en usant de stratégies et de moyens à disposition. Des moyens que le directeur du Programme n’a pas eu peur de qualifier d’insuffisants. Non sans interpeller les plus hautes autorités à redoubler d’efforts sur le financement de la lutte contre le paludisme, comme ce fût le cas pour la Covid-19, et espérer ainsi rayer le paludisme comme source de souffrance psychologique et de détresse économique dans les ménages.
La commémoration dans les prochains jours de cette Journée au Gabon mettra un accent particulier sur plusieurs activités, à savoir la sensibilisation contre le paludisme, la vaccination, la formation des médecins et pharmaciens sur la prise en charge du paludisme, la distribution des moustiquaires imprégnées, etc. La diffusion des messages de sensibilisation sur différents canaux de communication est également prévue.
TYM
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