Les finalistes de la Présidentielle française, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, vont se retrouver ce mercredi 20 avril au soir, pour le débat de l’entre-deux-tours. Occasion pour les deux candidats de battre leurs dernières cartes pour convaincre le plus grand nombre de Français, avant le 24 avril prochain, date du vote ultime de ce scrutin.
Ce face-à-face télévisé est d’autant plus important qu’il s’agit du match retour de celui de 2017, qui avait marqué un tournant autant pour Marine Le Pen que pour Emmanuel Macron. C’est un président sortant qui va se présenter sur le plateau du débat de l’entre-deux-tours. Entre 2017 à 2022, il est passé du statut de « novice » en politique à celui de chef de l’État en fonction qui joue sa réélection et défend son bilan, que Marine Le Pen va pouvoir attaquer.
Rien n’est joué, et si le président-candidat est toujours donné vainqueur dans une fourchette de 53 à 55,5%, contre 44,5 à 47% pour Marine Le Pen, il n’est pas à l’abri d’un faux pas ou d’une importante mobilisation de l’électorat anti-Macron. Une éventuelle forte abstention ajoute encore à l’incertitude. Une Marine Le Pen qui arrive plus forte qu’il y a cinq ans, grâce à un meilleur score dans les urnes au premier tour et des réserves de voix, mais avec le souvenir d’un débat raté en 2017, et qui par la suite avait propulsé davantage son adversaire en tête des votes des français.
Pour l’un comme pour l’autre, dans ce match retour, les enjeux sont plus importants. Le ton de l’affrontement est donné. Il sera sans concession, car les deux protagonistes jouent leur avenir dans ce combat. Un choc de personnalités qui incarnent des visions opposées de la France et manifestent l’un vis-à-vis de l’autre de l’animosité. Lui la qualifie « d’incompétente« , elle s’en prend à un président déconnecté de la réalité des Français.
« Je souhaite que le débat se déroule sereinement. Nous n’avons pas du tout les mêmes idées, la même vision du pays, de ce que doit être l’économie, vers qui elle doit être tournée« , a-t-elle indiqué lors d’un long bain de foule dans une commune normande où elle était arrivée en tête le 10 avril dernier, avec près de 35% des voix, un peu plus six points devant le président sortant.
Pour Emmanuel Macron, le débat de ce mercredi sera « un moment de clarification« . Sur la forme, « l’enjeu est d’être persuasif et convaincant sans prendre un ton trop professoral », souligne son entourage.
La préparation de ce duel télévisé a été minutieuse dans les deux camps qui ont dû s’accorder sur le décor du plateau, le réalisateur de l’émission ou encore le choix des journalistes qui vont arbitrer ce face-à-face. La guerre de communication a commencé dès avant le débat pour essayer de prendre l’ascendant psychologique face à une Marine Le Pen qui doit prouver sa solidité. Emmanuel Macron, lui, doit éviter la condescendance et l’agressivité.
DT (source Le Monde et RFI)
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