Les taximen de la ville de Port-Gentil, la capitale provinciale de l’Ogooué-Maritime (Ouest), membres de la Fédération Gabonaise des Transports et Assimilés (FEGASTA), ont levé le jeudi 24 mars écoulé, leur mouvement de grève en accordant encore dix jours d’observation, après la médiation de l’inspecteur du transport de l’Ogooué-Maritime, Jean Bosco Mouambizi, et celle du Gouverneur de la province, Paul Ngomo Ayong.
Il aura fallu l’intervention des autorités provinciales en tête desquelles le gouverneur Paul Ngomo Ayong, pour que les taximen grévistes lèvent leur mouvement de grève après 4 jours. Car cette grève a failli paralyser la commune de Port-Gentil, ville à forte connotation économique. C’est en ces termes que le représentant provincial de l’administration publique des transports, Jean Bosco Mouambizi a introduit son propos à l’issue de la réunion de négociation entre les membres du bureau du syndicat des transporteurs et la première autorité de la ville.
Au cours de cette réunion, le gouverneur Paul Ngomo Ayong a demandé aux taximen de lever leur grève aux fins d’observer encore dix jours. Ainsi, durant ces dix jours d’observation, la première autorité provinciale a dit prendre ses responsabilités pour permettre aux conducteurs de taxi de ne plus subir les contrôles intempestifs et abusifs auxquels ils sont confrontés au quotidien, entre autres.
Une décision que la FEGASTA, par le biais de son président, Albert Bernard Bongo Essono, a jugé louable tout en rappelant que la grève sera levée sous réserve.
«Nous nous soumettons à la décision de l’autorité en levant la grève. Mais c’est sous réserve que nous levons cette grève. Car, si durant ces jours d’observation, les forces de l’ordre continuent leur contrôle abusif, nous allons encore reconduire cette grève», a-t-il fait savoir.
Toutefois, le gouverneur de la province a donné aux conducteurs de taxi la possibilité de laisser les taximen circuler librement aux heures de pointe pour pouvoir permettre à la population de vaquer à leurs occupations, ainsi que, la possibilité de regrouper prochainement une commission réunissant les services provinciaux des transports, la police et la gendarmerie afin de permettre à certains taximen de passer leur permis de conduire, comme l’a sollicité le président de la FEGASTA au nom de ses syndiqués.
En rappel, les taximen sont rentrés en grève le lundi 21 mars dernier au motif qu’ils ne seraient pas satisfait du suivi des recommandations et des instructions données par le gouverneur à l’issue de la toute première réunion. S’agissant de ces instructions il était question qu’au cours des dix jours dit d’observation, il ne devait avoir aucun contrôle susceptible de faire payer quoi que ce soit aux conducteurs de taxi. Résolution non respectée par les forces de l’ordre, ce qui avait entrainé les taximen à rentrer à nouveau en grève le lundi 21 mars dernier.
Patricia Mekui
Commentaires