Réunis dernièrement à Mouila, la capitale provinciale de la Ngounié (Sud) à la faveur du 4ème Congrès provincial de la communauté musulmane en prélude aux travaux du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG) prévus du 11 au 13 février prochain à Libreville, les représentants de la Ngounié se sont engagés à renforcer la collaboration avec les autres confessions religieuses de sorte que cette coexistence pacifique demeure une balise pour la voie de développement du pays.
Autour du thème «Le défi de l’évolution et du développement de l’islam dans le contexte sociologique gabonais», les représentants de la communauté musulmane venus des neuf départements de la province de la Ngounié, en nombre réduit, à cause des consignes gouvernementales en matière de lutte contre le Covid-19, ont mis à profit cette seule journée pour revisiter la place de l’islam dans la société gabonaise multi confessionnelle, mais riche dans ses différences, en s’appuyant sur la note d’orientation du CSAIG dont le coordinateur dudit Conseil, Mohamed Itsitsa a supervisé les travaux de Mouila.
A l’ouverture, il a exhorté les participants à leur sens de dévouement pour la cause d’Allah et demandé à s’investir dans les solutions pour le rayonnement de l’islam dans le pays. D’après la note de recadrage, il s’est agi de réfléchir sur cinq commissions techniques en vue d’assurer l’évolution et le développement de la religion musulmane en collaboration avec d’autres du pays, notamment sur le Financement de l’islam, les Affaires sociales et culturelles, les Affaires juridiques, la Gouvernance des institutions au Gabon et la Rédaction du mémorandum des propositions constitutives des théologiens à la gouvernance et au développement de l’islam au Gabon.
Au sortir de ces réflexions et en trois points, les congressistes ont réaffirmé l’esprit de l’islam qui est parfaitement compatible avec les lois de la République gabonaise, ils se sont invités à renforcer la collaboration avec les autres confessions religieuses et que les institutions actuelles soient complétées par de nouvelles (dispositions, ndlr), en vue de contribuer au développement intégral de la nation.
«La rencontre des musulmans de la Ngounié à Mouila a démontré la ferveur de ces derniers à soutenir la structure nationale. Les lois islamiques ne sont pas à réinventer et il n’y aura pas de juridictions spéciales, nous souhaitons une gouvernance juste, transparente, équitable et concertée pour tout le monde. C’est pourquoi les points dégagés ici et consignés dans un rapport seront défendus au Congrès national dans l’intérêt de la province partant l’ensemble du territoire», a expliqué le vice-président du bureau de ce 4ème Congrès provincial, Mohamed Ndembet.
La fin des travaux a été agrémentée par le récital des jeunes de l’école coranique de Mouila, précédés de la lecture du coran par un frère musulman Aroun, le tout rehaussé par la présence du gouverneur Paulette Mengue M’Owono et de Monseigneur Mathieu Madéga Lébouakéhan.
JPM/AGP
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