Vendredi 28 janvier 2022, au Centre Social situé dans le 3ème arrondissement de la commune de Libreville, le ministre des Affaires sociales, Prisca Koho Nlend, accompagnée d’un réseau de femmes leaders politiques, a organisé une rencontre axée sur le mentoring politique. L’objectif de cette rencontre était d’inciter les jeunes femmes à s’engager dans l’action politique et susciter ainsi une nouvelle classe politique.
« Participer au mentoring, c’est briser ses limites ». Tel est le slogan de la plateforme dédiée au mentoring des jeunes femmes, afin de susciter en elles l’implication politique. En effet, deux catégories de femmes étaient au rendez-vous. D’une part les mentors qui sont les femmes politiques du Gabon qui vont coacher les jeunes femmes. Elles sont des responsables dans leurs partis politiques, des élues nationales, des membres de la société civile, des représentantes d’institutions telles que la primature et la Cour constitutionnelle. De l’autre côté, il y a les mentorés, notamment les jeunes femmes qui vont être encadrées par ces femmes politiques d’expérience.
La ministre des Affaires sociales Prisca Koho Nlend s’est réjouie de l’implication de la première dame qui œuvre pour l’égalité des genres au Gabon. « C’est un programme en réalité qui se poursuit. Il y a quelques mois nous avons lancé la présentation relative au mentoring politique. Cette mesure fait partie des 33 mesures de réduction des inégalités homme-femme. Notre travail aujourd’hui consiste à identifier les femmes qui peuvent assurer ce mentoring. Nous avons appelé les femmes ressortissantes de tous les partis politiques sous la recommandation du Conseil national de la démocratie qui nous a proposé des noms de femmes susceptibles d’encourager ce programme. De plus il s’agit d’identifier les jeunes femmes que nous devons encadrer. L’atelier de ce jour consiste à retenir les modules qui seront destinés à former les jeunes femmes dans la question politique. Il ne s’agit pas de préparer le recrutement des jeunes femmes dans les partis politiques, parce qu’il faut qu’on leur donne la liberté de partir dans le parti politique de leur choix. Mais après avoir été outillées pour connaître la charte de parti politique, qu’est-ce que l’on gagne en étant dans tel autre parti politique pour la construction de notre pays ? La politique doit être un instrument qui participe à la construction de notre pays« , a-t-elle expliqué.
Le projet lancé en septembre 2021 a pour finalité l’égalité des genres dans le domaine politique qui est en grande partie représenté par la gente masculine. Les femmes qui représentent 52% de la population se sentent marginalisées.
Gislaine Itembo, chef de projet de la mesure 6.11 du mentoring politique des jeunes femmes, a insisté sur la stratégie de promotion des droits de la femme et la réduction des inégalités : « cette stratégie a été initiée par la première dame Sylvia Bongo Ondimba et transmise au chef de l’État. La stratégie compte 33 mesures, dont 11 déployées par le ministère des Affaires sociales, parmi lesquelles celle du mentoring politique. C’est la première fois dans l’histoire de notre pays qu’un tel programme est mis en place. Il s’agit de rassembler des jeunes femmes, de leur permettre d’accéder à des connaissances et outils politiques qui plus tard, permettraient qu’il y ait représentativité des femmes dans la sphère politique. Le constat est qu’au-delà de la forte présence des femmes dans le pays, elles ne sont pas assez représentées dans la sphère décisionnelle. Pourtant nous avons une loi qui fixe à 30% la représentation de femmes, et même la constitution qui parle de la parité« , s’est-elle exprimé.
Après la mise en place des modules, les jeunes femmes sélectionnées recevront une formation. Au sortir de celle-ci, le Gabon sera doté d’un grand nombre de jeunes femmes formées dans le domaine politique.
Marielle ILAMBOUANDZI
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