Ce lundi 10 janvier 2022, l’ex-présidente et opposante Aung San Suu Kyi a été condamnée à quatre ans de prison, pour importation illégale de talkies-walkies. C’est la troisième charge sur les onze qui pèsent sur l’ex-dirigeante et symbole de la démocratie birmane, emprisonnée depuis le coup d’État du 1er février 2021.
Une nouvelle condamnation pour Aung San Suu Kyi par la justice birmane. Lundi 10 janvier 2022, elle a écopé de quatre ans de prison pour importation illégale de talkies-walkies. Selon l’accusation, ce matériel de contrebande aurait été découvert au cours de la perquisition effectuée dans la résidence officielle d’Aung San Suu Kyi lors de son interpellation. Les deux ans de condamnation antérieures étaient pour incitation à la violence et non-respect des règles contre le Covid-19 le mois dernier. L’ex-dirigeante cumule désormais six ans de prison.
Le procès se tient à huis clos devant un tribunal mis en place spécialement dans la capitale Surarmée, à Naypyidaw. Il risque de durer encore des mois puisqu’il reste encore près d’une dizaine de charges à étudier. Sédition, corruption, incitation aux troubles publics, fraude électorale, Aung San Suu Kyi a été inculpée à de multiples reprises ces derniers mois.
La lauréate du prix Nobel de la paix âgée de 76 ans purge sa première peine dans le lieu où elle est tenue au secret depuis son arrestation il y a près d’un an. Selon la presse étrangère, elle sera certainement assignée à domicile. Le comité Nobel norvégien, qui attribue le Nobel de la paix, a dénoncé lundi un « jugement politique ».
Marielle Ilambouandzi
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