Après la réélection du président Adama Barrow ce dimanche en Gambie, l’opposition a contesté sa victoire. Les militants de l’UDP, le parti démocratique unifié, dirigé par Ousainou Darboe, et arrivé deuxième à la présidentielle, se sont vus disperser par la police. Les autres candidats de cette élection ont dit saisir la justice pour dénoncer de nombreuses fraudes observées durant le scrutin.
De nombreuses manifestations ont eu lieu lundi 6 décembre à Serrunkuda, à environ 10km de Banjul, la capitale gambienne. Alors qu’ils étaient réunis devant le domicile du candidat arrivé deuxième à l’élection présidentielle de dimanche, ses sympathisants ont été dispersés par les forces de police qui ont fait irruption, usant de coup de gaz lacrymogènes et de tirs de sommation. Le bilan fait état de plusieurs blessés.
Ces échauffourées entre les partisans de l’UDP et la police lundi sont le signe de la contestation qui monte auprès d’une partie de la population qui estime que cette élection présidentielle était entachée de fraudes massives. Les autres candidats perdants ont promis de saisir la justice.
Ousainou Darboe, avocat et défenseur des droits humains, est arrivé deuxième de la présidentielle avec 27,7% des voix, loin derrière les 53% des voix attribués au président réélu Adama Barrow à l’issue de cette élection à un tour qui a enregistrée six candidats.
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