S’il est difficile pour l’heure de déterminer la nature de cet incendie, des soupçons sont au moins portés sur des individus sans domiciles fixes (SDF) qui squattent cette école primaire une fois la nuit tombée.
Un incendie a été provoqué ce jeudi 15 juillet 2021 vers 23 heures, à l’école publique de Belle-vue 1 A de Libreville. Un ou plusieurs individus qui squattent d’ordinaire les lieux auraient vraisemblablement mis le feu a une salle de classe, laquelle a brûlé partiellement, avec au moins quatre tables-bancs. Les flammes ont été maîtrisées à temps grâce à l’intervention des occupants de l’école, dont les responsables du complexe scolaire (Belle-Vue 1 A et B). Des secours occasionnels sans qui le pire aurait pu arriver à cet établissement scolaire.
Une enquête a aussitôt été ouverte par les éléments de la Direction de la Sûreté urbaine, communément appelée police judiciaire (PJ). Elle devrait permettre de faire toute la lumière sur ce fait divers.
Mais déjà, un individu dont l’attitude semblait étrange et qui se trouvait sur place au moment de l’incendie affirme s’être constitué en secouriste au vue des flammes qu’ils auraient réussi à vite maîtriser. Il se présente comme un « nganga missoko » (médecin traditionnel traitant à base des feuilles et d’écorces d’arbres) qui serait « poursuivi par le diable » parce qu’il refuse de l’adorer et lui faire honneur. Le soir de l’incendie, il avait ainsi défoncé une porte d’une des salles de classes pour passer la nuit, faute de domicile.
À leur arrivée sur les lieux, les agents de la PJ ont remarqué une marmite, des bananes mûres, des noix de palme dans un carton, et une bouteille de sel dans la salle de classe incendiée.
On pouvait aussi voir que l’une des portes du placard a été arrachée puis brûlée à côté de ladite marmite. Selon un enquêteur de la police judiciaire présent sur les lieux, l’acte semble avoir été posé par un malade mental. « J’ai l’impression que c’est l’œuvre d’un malade mental. Mais on va approfondir les recherches« , a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’il restera à déterminer s’il s’agit d’un incendie criminel ou non.
Alertés par la directrice de cette école primaire, Eléonore Obame, les éléments du commissariat de Belle-vue 2 (local) se sont rapidement rendus sur place dans la même nuit pour faire le constat.
Il s’avère par ailleurs que des individus mal-intentionnés s’introduisant par infraction dans l’école y ont pris l’habitude de perpétrer des vols, emportant tables-bancs, câbles électriques et autres objets de valeur. Quand ce ne sont pas des sans domiciles fixes (SDF) qui escaladent la barrière. Pour parvenir à leurs fins, ils défoncent les portes et les fenêtres, ainsi que les barres de bois servant d’aération des salles de classes, peut-on constater.
Willy-Arnauld NGUIMBI
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