Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), António Guterres, a déploré, lundi à l'ouverture de la 46ème session de l'ONU, le fait que la pandémie de covid-19 soit utilisée comme prétexte par certains pays, qu’il n’a pas cités, pour prendre des mesures de sécurité sévères qui abolissent les libertés les plus fondamentales.
«Brandissant la pandémie comme prétexte, les autorités de certains pays ont pris des mesures de sécurité sévères et adopté des mesures d’urgence pour réprimer les voix dissonantes, abolir les libertés les plus fondamentales, faire taire les médias indépendants et entraver le travail des organisations non gouvernementales», a regretté le secrétaire général de l’ONU dans son discours annuel devant le conseil des droits de l’Homme. C’était à la faveur de l’ouverture lundi de la 46ème session de cette entité de l’ONU.
En effet, dans son discours, António Guterres a exprimé son inquiétude concernant le fait que le virus s’attaque aux droits politiques et civils et réduit davantage encore les espaces civiques.
Le secretaire général de l’ONU a en outre blâmé les pays riches qui stockent des vaccins contre le Covid-19 dénonçant ainsi le nationalisme vaccinal : «L’incapacité d’assurer un accès équitable aux vaccins représente une nouvelle faillite morale», a-t-il déclaré avant de poursuivre : «A eux seuls, dix pays se sont partagés plus de trois-quarts des doses de vaccin contre le Covid-19 administrées à ce jour alors que plus de 130 pays n’ont pas reçu une seule dose. L’équité en matière de vaccins représente une étape décisive dans la réalisation des droits humains. Le nationalisme vaccinal nous renvoie en arrière. Les vaccins doivent être un bien public mondial, accessibles et abordables pour tous», a-t-il rappelé.
António Guterres a également exhorté tous les Etats membres à placer les droits humains au centre des cadres réglementaires et de la législation sur le développement et l’utilisation des technologies numériques.
VEM (Source : Discours du secretaire général de l’ONU publié sur OHCHR.org)
Commentaires