Le coordonnateur du Projet de gestion de la Faune et des Conflits homme éléphant (GEFACHE), en partenariat avec la Banque mondiale, le ministère des Eaux et Forêts, les parcs du Gabon et la Subvention global (GEF, encore appelé Global Environnement Fund), a piloté de jeudi à samedi derniers, à Mouila, la capitale provinciale de la Ngounié (sud), une formation destinée aux officiers de police judiciaire (OPJ) des parcs nationaux de la Waka, Loango, Moukalaba Doudou, Mayumba et des Monts Birougou, en vue d’acquérir davantage des connaissances inhérentes à la lutte contre la criminalité environnementale et les conflits homme-éléphant.
Cette formation de renforcement des capacités opérationnelles des OPJ des parcs nationaux dans la lutte anti faunique, flore et halieutique a été saluée par le secrétaire général de province, Michel Léandre Tchibinda, représentant le gouverneur de province empêché, lors de l’ouverture des travaux, sachant que plusieurs espèces protégées au Gabon disparaissent surtout à cause du comportement de l’être humain.
A cette occasion, il n’a pas manqué de remercier le gouvernement gabonais et ses partenaires de développement pour avoir permis la tenue de cette formation à Mouila, de sorte que les agents des parcs nationaux obtiennent des rudiments nécessaires pour lutter contre la destruction de ce patrimoine environnemental.
Compte tenu des mesures barrières contre la propagation du coronavirus, la formation pluridisciplinaire s’est faite en deux temps, d’abord les OPJ des parcs de Loango, Moukalaba Doudou, Mayumba, Waka et les Monts Birougou, ensuite ceux des Eaux et Forêts, avec plusieurs communications sur les supports juridiques, la vulgarisation de la loi, les techniques d’enquêtes, les enjeux de la protection de l’environnement à l’échelle mondiale, la responsabilité pénale environnementale, la facilitation de la collaboration entre les responsables des principales agences ou institutions en charge de l’application de la loi en matière faunique, forestière et halieutique, etc.
Comme résultats attendus, les agents formés doivent faciliter entre autre la rédaction des procès-verbaux à soumettre aux magistrats, une fois les dossiers des contrevenants leur sont présentés, pour une bonne prise de décision de justice. Cela permettrait de dissuader les délinquants forestiers en conformité avec la loi 15/82 fixant le régime des armes et munitions en République gabonaise, laquelle renferme des dispositions intéressantes et utiles à la protection de la faune. En effet, elle est censée réguler le commerce d’armes et de munitions, et permet donc une meilleure gestion de la chasse. Mais, ces dispositions sont peu utilisées par les agents des Eaux et Forêts et ceux de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), ont relevé les formateurs dans une communication.
La formation a été faite en présence du directeur général de la Faune et des Aires protégés, Lucien Massoukou.
IPK/JPM /CSM
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