Ngounié

Un singe mandrill abattu en pleine journée dans un quartier de Mbigou

0

Un singe mandrill, espèce intégralement protégée au Gabon selon l’article 275 du code forestier, a été abattu le mois dernier dans la ville de Mbigou, chef-lieu du département de la Boumi-Louétsi (sud de la province de la Ngounié), par un jeune chasseur, après s’être aventuré proche du domicile dudit chasseur, mitoyen de la forêt. 

Le singe mandrill, de son nom scientifique Mandrillus sphinx et issu des forêts d’Afrique tropicale d’au moins 1,34 m sorti de son habitat habituel, est apparu en pleine journée au quartier Haut-Mbigou, dans la commune de Mbigou, puis il s’est fait surprendre sur la route en latérite proche d’un bar et du domicile d’un jeune chasseur mitoyen à la forêt. Se sentant en danger à travers les cris des gens, l’animal a pris la fuite en allant se refugier sur un arbre fruitier, une occasion facile pour le chasseur, dont l’identité n’a pas été révélée, de se saisir de son fusil de type calibre 12 et de quelques minutions, suivi de sa battue. 

Une fois au sol sans vie, le monde a accouru le récupérer avec l’idée de le dépecer, sans comprendre les mobiles de sa déperdition vers les humains. Mais il s’est vu interdire de le manipuler par des éléments des parcs Birougou dans leur rôle de conservateurs, les empêchant de constituer des attroupements de plus de dix personnes pour éviter toute contamination et propagation du Covid-19. Mieux ils ont notifié que personne ne pouvait consommer une viande dont l’origine en ville est inconnue. 

Finalement, la trouvaille a été amenée au poste de la gendarmerie pour décider de son sort et protéger les populations d’une quelconque contamination, une idée mal perçue par ces dernières. Dans l’après-midi, la dépouille du singe a été acheminée à la décharge municipale au quartier Mounguembé pour l’incinération. Une décision appuyée par un chef de quartier qui a estimé que les «Forces de défense ont fait un bon choix, parce qu’on ne sait pas d’où proviennent les pandémies comme le Covid-19 et consommer cette viande serait un danger pour tous, il fallait donc s’en débarrasser».

Pour certains, l’apparition de cet animal en milieu humain est le «début d’un avènement sombre», s’orientant vers le décès d’un vieillard souvent accusé de sorcellerie. «En tout cas cela ne saurait tarder car dans nos milieux plusieurs vieux et vieilles sont proches de la mort», semblent clamer ces mystico-spirituels. 
 
USN/JPM
  
      
 

Conseil supérieur de la Magistrature : Ali Bongo Ondimba prône une justice ferme et équitable 

Article précédent

Haut-Ogooué: La Comilog lance les travaux de construction du dispensaire de Nguiassono

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Ngounié