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RDC : Le corps de l’ambassadeur italien tué dans une attaque rapatrié vers l’Italie

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Le corps de l'ambassadeur italien et celui de son garde du corps tués dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) ont été rapatriés mardi vers l'Italie, au lendemain de l'attaque attribuée par Kinshasa à des rebelles hutus rwandais, ce qu'ils démentent.

Un avion militaire, un Boeing KC-767, a décollé en fin d’après-midi ce mardi, de l'aéroport de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu avec à son bord les corps des deux Italiens.  L'ambassadeur Luca Attanasio, 43 ans, est décédé après avoir été blessé par balles lorsque le convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) dans lequel il circulait a été pris dans une embuscade dans la province du Nord-Kivu (Est), près de la frontière avec le Rwanda. Son garde du corps italien Vittorio Iacovacci et un chauffeur congolais du PAM, Moustapha Milambo, ont aussi été tués.

Les corps des deux Italiens, arrivés dans des caisses métalliques à bord de véhicules de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), ont été placés sous un hangar avant d'être mis dans les deux cercueils enveloppés du drapeau italien.

A Kinshasa, le président congolais Félix Tshisekedi et son épouse Denise Nyakeru Tshisekedi se sont rendus à la résidence de l'ambassadeur pour « une visite de consolation » à sa veuve et aux jeunes orphelines.

A Rome, le pape François a envoyé un message de condoléances au chef d'Etat, Sergio Mattarella, déplorant « l'attentat tragique » qui a coûté la vie à trois personnes.

Soulignant « les qualités humaines et chrétiennes » de l'ambassadeur, le pape François a qualifié les deux Italiens décédés de « serviteurs de la paix et du droit ».

Le Nord-Kivu est considéré comme l'une des zones les plus dangereuses de RDC, à la lisière du parc national des Virunga (PNVI). Mais selon des responsables humanitaires, la route sur laquelle circulait le convoi ne nécessitait pas d'escorte.

Les autorités congolaises ont accusé lundi les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), installées dans l'est de la RDC, d'être responsables de l'attaque.  Mais dans un communiqué parvenu à l'AFP et à l'agence Belga, les FDLR ont nié être impliqués : ils « demandent aux autorités congolaises et à la Monusco (Mission de l'ONU en RDC) de faire toute la lumière sur les responsabilités de cet ignoble assassinat au lieu de recourir à des accusations hâtives ».

Les rebelles rwandais affirment que « le convoi de l'ambassadeur a été attaqué dans une zone dite des +trois antennes+, près de Goma sur la frontière avec le Rwanda non loin d'une position des FARDC (Forces armées de la RDC) et des Forces rwandaises de Défense » (armée rwandaise). « Les responsabilités de cet ignoble assassinat est à rechercher dans les rangs de ces deux armées », accusent les rebelles.

AGP (Source : AFP)
 

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