Société & Culture

Les ex-employés de l’Hôtel Héliconia toujours en attente du paiement de leurs droits légaux

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Licenciés depuis juillet 2017, les ex-employés de l’hôtel Héliconia d’Angondjé sont toujours en attente du paiement de leurs droits légaux. Une situation qui perdure et qui complique malheureusement le quotidien de ces pères et mères de famille, qui ne savent plus à quel saint se vouer. 

Cédé au ministère de la Communication, par l’arrêté n°00086/MBCP, pris par le ministre du Budget de l’époque, Mathias Otounga Ossibadjouo, le complexe hôtelier Héliconia Angondjé n’est finalement pas devenu cette école de formation sous-régionale aux métiers de la Communication, comme cela avait été prévu. Or, cet arrêté a entrainé le licenciement de plus d’une quarantaine d’agents qui exerçaient dans cet hôtel.

Près de quatre ans après leur licenciement, ces derniers ne sont toujours pas rentrés en possession de leur droit. Vivant dans la précarité et ne sachant plus à quel saint se vouer, ceux-ci viennent, une fois de plus, interpeller les autorités compétentes à se saisir de leur situation. Face à cette problématique, on serait tenté de se demander qu’est-ce qui coince, pour que les choses n’aillent pas à leur terme.

Selon les explications des agents, en faisant la genèse de cette liquidation, les deux ministres sortants, Jean-Marie Ogandaga et Roger Owono Mba, avaient été saisis. Aussi, par une correspondance du 16 septembre 2019 n°001069, adressée à la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA), le ministre Roger Owono Mba avait fait savoir que la direction générale du Budget et la direction générale de l’Agence judicaire de l’Etat avaient été saisies, par la direction générale de l’Agence gabonaise de développement et de la promotion du tourisme et de l’hôtellerie (AGATOUR), pour compétence. 

Puis, à l’arrivée du ministre Ogandaga, il a instruit le secrétaire exécutif du Comité de privatisation, Félix Onkéya pour traiter le dossier. Au cours d’une séance de travail, ce dernier avait réuni des représentants de la Cosyga, l’Inspection du travail, l’Agatour, l’ONDSC et les représentants du ministère du Budget pour traiter de la question. Au sortir de cette rencontre, le directeur Provincial du travail avait transmis les conclusions à M. Onkéya. Après cela, le dossier est resté sans suite.

Dernièrement, après avoir interpellés les autorités par voie de presse, précisément au mois de septembre 2020, une rencontre avait eu lieu au siège du comité de privatisation, entre Félix Onkéya et toutes les parties prenantes. Il avait été question de faire le point sur la situation de la liquidation des droits légaux et de procéder, notamment, à de nouveaux calculs. Car, il faut le préciser, le bonus transactionnelle devait être revu à la baisse, selon le secrétaire exécutif du Comité de privatisation, par ailleurs conseiller technique auprès du ministre de l’Economie.

Au sortir de cette rencontre, la Direction provinciale du Travail avait finalisé les travaux, qui lui étaient assignés, sachant que c’est l’Inspection du Travail qui est habilité à calculer les droits du travailleur. Le 24 novembre 2020, l’Inspection du Travail transmettra, officiellement, les Etats probables des sommes dues aux ex-agents des hôtels Héliconia d’Angondjé, au conseiller technique de la cellule restructuration et veille économique. Ce dernier, va informer les représentants des déflatés qu’il ait en possession du document de mise en licenciement économique et qu’il pouvait liquider les droits des employés d’Héliconia. A ce jour, statut quo! 

«Nous ne comprenons pas pourquoi, jusqu’ici, notre situation coince. Plusieurs entreprises, étant dans la même situation que nous, sont rentrées en possession de leurs droits. D’autres même qui ont fermé, courant 2020, ont été payées. A croire qu’il y a des structures plus importantes que d’autres. Or, nous sommes tous des gabonais. Notre ardoise est à moins de 500 millions. Pourtant, on a du mal à la solder, sachant qu’il y a des entités qui sont à plus d’1 milliard, mais qui sont prioritaires dans le paiement. Nous ne demandons pas la charité, juste ce qui nous revient de droit. Nous interpellons une fois de plus les autorités, particulièrement Mme le ministre de l’Economie, Nicole Roboty, à se pencher sur notre situation afin que nos droits soient payés», a fait savoir un des représentants du personnel.

C’est donc un cri de détresse que lancent ces pères et mères de famille désemparés. Vivement qu’une issue soit trouvée.

Ariane Nadia MPENGA

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