Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et des Droits de l’Homme, Erlyne Antonella Ndembet-Damas, a ouvert mercredi 21 octobre 2020, le séminaire de formation des chefs de juridictions et des formations spécialisées des chefs des greffes et des parquets. Les séminaristes pendant deux jours articuleront leur formation sur le thème: «La nouvelle organisation judiciaire et l’administration des Juridictions».
Organisé à l’intention des présidents de la Cours d’Appel et Tribunaux, des représentants du ministère public, des membres de formations spécialisées, des Greffiers en Chef et des Secrétaires de Parquet de l’ensemble des juridictions du Gabon, les travaux du séminaire de formation ont débuté ce jour, à Libreville. Ce jusqu'au 22 octobre 2020.
«Le renforcement du capital humain constitue un levier essentiel, car il permet de disposer d’un personnel doté d’aptitudes, de talents, de qualifications et d’expériences accumulées lui permettant d’avoir une capacité à travailler et à produire pour lui-même et pour les autres», a déclaré le ministre de la justice, Erlyne Antonella Ndembet-Damas, à l'ouverture du séminaire.
De ce fait, la formation initiée au cours de ces deux jours a un double objectif, selon le ministre. Dans un premier temps, celui de renforcer les compétences et d'offrir les outils supplémentaires qui, serviront dans la gestion quotidienne des services et des personnels.
Le patron de la Justice a souligné que ces outils concernent particulièrement la connaissance des juridictions et de leurs fonctionnements, la répartition des attributions entre les différentes juridictions et la gestion des personnels mis à la disposition des responsables des juridictions.
S'appuyant sur la loi n°008/2019 du 5 juillet 2019 fixant l’organisation, la composition, la compétence et le fonctionnement des juridictions de l’ordre judiciaire, elle a réitéré que cette loi a permis la création de nouvelles juridictions telles que le Tribunal de Commerce, le Tribunal du Travail et les formations spécialisées, dont les attributions spécifiques doivent être vulgarisées.
Ce séminaire apparaît comme une occasion pour édifier sur le rôle des uns et des autres dans le cadre de certains contentieux particuliers comme le contentieux domanial, partagé entre les juridictions judiciaires et les juridictions administratives, ou le contentieux relatif au détournement des deniers publics qui fait intervenir à la fois les juridictions de l’ordre financier et les juridictions pénales. À cela, s'ajoute l'épineuse question des compétences respectives de la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage et de juridictions nationales dans le cadre de l’application du Droit OHADA.
Le ministre de la justice, Garde des Sceaux et des Droits de l'Homme, Madame Erlyne Antonella Ndembet-Damas, a toutefois émis le vœu que cette initiative se perpétue. «La formation continue des magistrats et des greffiers doit devenir une réalité quotidienne, car c’est grâce à elle que nous parviendrons à construire un système judiciaire performant, adapté aux évolutions du monde et de la société et animé par des personnels qualifiés, soucieux de la stricte observation des valeurs cardinales de déontologie, d’éthique et de professionnalisme, en conformité avec le serment qu’ils ont respectivement prêté lors de leur entrée en fonction », a-t-elle indiqué.
Pour clore son discours circonstanciel, le ministre a adressé ses remerciements aux différents intervenants avant de leur laisser la place pour la suite des travaux liés au séminaire comme indiqué sur le programme de formation.
Prenant la parole à son tour, le Directeur général de l'Ecole nationale de la magistrature, Jean Désiré Ossanga a tout abord souhaité la bienvenue aux participants. Aussi, est-il revenu sur l'importance du séminaire lequel s'inscrit sur la politique du président de la République, Ali Bongo Ondimba en matière de justice au Gabon.
Therre Yasmina Makita
Commentaires