Société & Culture

Le Syndicat la Sentinelle souhaite des réformes profondes de la Marine marchande

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Le Syndicat national des agents de la Marine marchande, la Sentinelle, a tenu  un point de presse ce samedi 19 septembre 2020 à Libreville, pour dénoncer les mauvaises pratiques et dérives qui règnent au sein de cette administration. Il sollicite des plus hautes autorités, des réformes profondes et la mise en œuvre des recommandations de l’Organisation maritime internationale (OMI) et de la Cour des comptes.

D'entrée de jeu, le président du Syndicat national la Sentinelle, Éric Ntinti Abang a martelé que la situation au sein de leur direction générale est très grave et son image est ternie. «Les différentes interpellations médiatisées ces derniers temps, dénotent d'un manquement et des dysfonctionnements graves, surtout au niveau financier. Ces mauvaises pratiques en matière de gestion des deniers publics, devraient interpeller les leaders syndicaux que nous sommes», s’est-il indigné. 

Selon lui, les causes profondes de ces dérives sont issues des pressions multiples et autres dérives autoritaires et financières des différents responsables de la direction générale. 

«Il est inadmissible que depuis bientôt près de 10 ans, avec l'arrivée du chef de l'État, Ali Bongo Ondimba, à la tête du pays, nous avons sur 6 directeurs généraux nommés, il y a aujourd'hui, 4 qui ont déjà fait l'objet d'enquête judiciaire, dont 3 incarcérés. Cette situation nous interpelle. Elle dénote justement des complicités qu'il y a au sein de la Marine marchande entre les directeurs, les chefs de services et bien d'autres responsables pour détourner les deniers publics, et ramer à contre-courant de la politique instituée par les plus hautes autorités, notamment la bonne gouvernance», a-t-il déclaré. 

Les membres du syndicat ont interpellé tout d'abord, le ministre de tutelle, sur ces mauvaises pratiques qu'ils avaient toujours su aviser par des courriers adressés en son endroit. 

De ce fait, le syndicat national la Sentinelle, a demandé à ce qu'il y ait des réformes profondes au sein de leur administration. «Déjà en 2016-2017, il y a eu un audit de l'Organisation maritime internationale (OMI), le gendarme international. C'est un organe spécialisé de l'ONU qui s'occupe du secteur maritime, des questions de la mer. Cette institution avait délégué des experts pour dire ce qu'il faut faire pour rentrer dans les normes. Il y a eu également des audits financiers issus de la Cour des comptes, qui nous ont donné des éléments, comment coller à l'autonomie financière. Le rapport existe, il faut juste une simple mise en œuvre des recommandations ou prescription de ces rapports pour permettre de régler toutes ces questions. Que tous les projets de textes soumis à la signature de M. le ministre, soient suspendus, réexaminés, parce que nous savons que cela a été orienté, et volontairement pour l'induire en erreur. Nous avons également des incompatibilités au sein de l'administration. Il faut qu'on 
nous l'explique»
, a sollicité le président syndicat. 

À ce sujet, il a affirmé que certains membres influents de l'autre syndicat font partie des personnels incarcérés. «C'est pour dire qu'il y a complicité. Il faut étudier ces dossiers M. le ministre, il faut réexaminer la convention des syndicats. Dans le fond, c'est des affairistes, on en a marre, on ne mange pas de ce pain», a-t-il insisté.

Toutefois, Éric Ntinti Abang a salué l'initiative du gouvernement, tout en demandant au président de la République de continuer sur cette voie, de démanteler tout ce réseau tapis dans l'ombre. «La Marine marchande est métastasée à tous les niveaux. L'impunité a pris le dessus. Nous nous félicitons de ce qui se passe, l'administration n'est pas une entreprise privée. Qu'on arrête de venir à la Marine marchande dans le seul but de s'enrichir, et d'enrichir ses proches, pendant que nous avons des manquements. Nous demandons aux autorités compétentes judiciaires de poursuivre leurs enquêtes», a-t-il souligné. 

Aussi, a-t-il  invité tous les agents de garder le calme. La Sentinelle souhaiterait que la fonction du directeur général soit certainement soumise à un appel à candidature. 

«Que celui qui viendra, sache ce qu'il doit faire, qu'il ait une feuille de route. Qu'il soit trié parmi les meilleurs, parce que nous savons qu'au Gabon, il y a des compétences. Sauvez la maison Marine marchande, 90?s échanges commerciaux internationaux du Gabon avec l'extérieur, se passe par voie maritime. L'organe régulateur de ce secteur, c'est la Marine marchande, c'est un pan important pour notre économie», a conclu Éric Ntinti Abang.

Chancelle Biket Onanga
 

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