LIBREVILLE, 8 décembre 2025 (AGP) – Un atelier régional de formation consacré à la méthodologie d’élaboration des statistiques du bilan alimentaire, inscrit dans le cadre du projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre (HISWACA), s’est ouvert ce lundi à Libreville, sous la présidence du ministre de l’Agriculture et de l’Élevage par intérim, Mark Alexandre Doumba.
La cérémonie s’est déroulée en présence du Commissaire de la CEMAC chargé des Politiques économique, monétaire et financière, Nicolas Beyeme Nguema, ainsi que des représentants des six États membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, a constaté l’Agence Gabonaise de Presse.
Financé par la Banque mondiale, cet atelier vise à accompagner les États membres dans l’application de la méthodologie développée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour la production des bilans alimentaires.
« La thématique qui nous réunit revêt une importance particulière pour la planification des politiques publiques, dans un contexte marqué par la volatilité des productions agricoles, la dépendance accrue aux importations et les effets du changement climatique. Disposer de données fiables sur la situation alimentaire est une nécessité absolue », a déclaré Nicolas Beyeme Nguema.
Il a souligné que les statistiques du bilan alimentaire constituent un outil stratégique d’aide à la décision pour les pouvoirs publics et les opérateurs économiques, en lien direct avec les enjeux de sécurité et de souveraineté alimentaires. « C’est pourquoi la consolidation des statistiques alimentaires figure parmi les priorités de la Commission de la CEMAC », a-t-il ajouté.
De manière spécifique, l’atelier permettra de présenter le cadre conceptuel et méthodologique du bilan alimentaire, de former les participants à l’utilisation de l’application Shiny-FBS, de renforcer la coordination entre les instituts nationaux de statistique et les ministères sectoriels, tout en favorisant l’échange d’expériences et la diffusion des bonnes pratiques. Il ambitionne également de poser les bases d’un système régional harmonisé de suivi de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Pour le ministre intérimaire de l’Agriculture, Mark Alexandre Doumba, l’absence de données fiables constitue un frein majeur à l’atteinte des objectifs poursuivis. « La valeur de ces travaux est cruciale, car ils permettent de cerner avec précision l’ampleur des défis, mais aussi des opportunités à saisir », a-t-il indiqué, rappelant que le retard en matière de collecte des données pénalise durablement les politiques publiques.
Parmi les résultats attendus figurent l’élaboration d’une feuille de route pour la compilation d’un bilan alimentaire de référence et la consolidation des bases techniques en vue de la mise en place future d’un système d’information sous-régional sur la sécurité alimentaire.
Selon les experts présents, les importations alimentaires du Cameroun et du Gabon ont dépassé 4 000 milliards de francs CFA, représentant une dépense moyenne annuelle estimée à 53 000 francs CFA par habitant au Cameroun et à 377 000 francs CFA par habitant au Gabon.
JM/FSS/AGP












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