Par 
LIBREVILLE, 1er août 2025 (AGP) – Après trois jours d’ateliers et d’échanges autour du thème « Engager la jeunesse africaine dans une dynamique de volontariat écologique pour protéger les écosystèmes forestiers et préserver la biodiversité », la deuxième édition du sommet One Forest Youth s’est achevée à Libreville avec une série de recommandations pour ériger le volontariat vert en pilier de leur engagement en faveur du développement durable et de la préservation du deuxième grand massif forestier mondial, a constaté l’Agence Gabonaise de Presse.
Parmi les recommandations, il y a l’institutionalisation du volontariat vert à travers des cadres juridiques nationaux et régionaux, la création des fonds dédiés, financés notamment par la taxe carbone, la taxe biodiversité et les marchés du carbone; l’intégration des jeunes dans les chaînes de valeur forestières tels que la plantation, l’écotourisme, la transformation, la veille communautaire; la valorisation des savoirs autochtones et les pratiques locales dans les programmes de volontariat vert, l’instauration du label Écosystème Jeunesse pour les projets exemplaires, la formation massive des jeunes aux métiers verts et aux outils technologiques (drones, IA, SIG…), la formation des spécialistes à la mobilisation des finances vertes; la mise en place des pôles régionaux interconnectés favorisant le volontariat transfrontalier; l’élaboration d’un Plan d’Action Jeunesse Forêt & Biodiversité (PAJFOB) à l’horizon 2030, avec indicateurs d’impact, la désignation du One Forest Youth Forum comme événement officiel récurrent lors des sommets climat ou forêt.
En réponse, les jeunes s’engagent à promouvoir le One Volunteers Program (OVP) comme plateforme de mobilisation, formation et valorisation; déployer la stratégie VForêt 2025-2030 comme feuille de route nationale du volontariat vert, duplicable en Afrique, diffuser le Manifeste de Libreville dans les instances régionales et internationales (COP30, AG ONU…), créer des brigades vertes communautaires pour appuyer les actions de terrain, organiser le Festi’Vert, événement culturel et environnemental annuel, développer des outils de communication dédiés (TV web, BD jeunesse, podcasts, applis…), récompenser les engagements exemplaires via le One Forest Youth Awards (OFYA), constituer un vivier d’experts, formateurs et ambassadeurs climatiques pour porter la vision du manifeste.
Selon Tamarah Moutotekema Boussamba, coordonnatrice internationale du One Forest Youth Initiative, les deux éditions du forum tenues à Libreville ont permis la création de l’ONG One Forest Youth Initiative, le déploiement des projets présentés aux chefs d’État et le lancement du programme V.Forêt, financé à hauteur d’un million d’euros (656 000 000 FCFA) par le gouvernement français via la plateforme France Volontaires. Ce programme, désormais actif à travers 51 missions dans le Bassin du Congo, favorise les échanges de volontaires entre le Gabon, le Cameroun, la RDC et même avec la France. « C’est le plus grand impact que nous ayons obtenu en deux ans », a-t-elle affirmé.
Au Gabon, le forum contribue à faire connaître le volontariat comme levier de création d’emplois, en particulier à travers sa composante verte. L’ONG mobilise la jeunesse autour des enjeux liés à la biodiversité et à la gestion des ressources naturelles via des actions de sensibilisation, de formation et d’organisation d’événements.
Pour Yann Delaunay , représentant de France Volontaires, « le One Forest Youth incarne une volonté déterminée de répondre concrètement aux grands enjeux de notre temps, notamment la préservation des forêts du Bassin du Congo ». Cet engagement s’est traduit par 12 recommandations et 8 engagements intégrés dans le Manifeste de Libreville sur le volontariat vert, adopté à l’issue du sommet.
En clôture, Tamarah Moutotekema Boussamba a rappelé que « nous ne sommes plus de simples bénéficiaires des politiques publiques. Nous sommes co-constructeurs d’un avenir durable, porteurs d’initiatives, moteurs d’actions, et aujourd’hui, modèles pour la jeunesse mondiale ». Elle a annoncé la 3e édition du forum, prévue en 2026 à Libreville sous le thème : « Forêts, climat et économie bleue : quand la jeunesse innove et invente les solutions de demain ». Pour elle, « l’économie bleue , la pêche durable, l’aquaculture, le tourisme côtier, la conservation marine, récèlent un potentiel de croissance, d’innovation et d’emploi pour la jeunesse, à condition de gérer ces ressources de manière responsable ».
CM/CBM/WM/AGP
Commentaires