Gabon/Agro-industrie : la Sogada inaugure trois nouvelles unités de production à Meyang

LIBREVILLE, 16 septembre 2025 (AGP) – La Société gabonaise de développement agricole (Sogada), dirigée par Hervé Patrick Opiangah, a procédé lundi à l’inauguration de trois nouvelles unités de production sur son site de Meyang, dans la commune de Ntoum, a appris l’Agence Gabonaise de Presse de source autorisée.

Implantée sur un domaine de 162 hectares, dont 25 déjà aménagés, la ferme agro-industrielle renforce ainsi ses capacités dans les secteurs de l’élevage, de la transformation et de la valorisation des produits locaux. L’investissement global, entièrement financé sur fonds propres, est estimé à plus de 16 milliards de FCFA.

Parmi les infrastructures inaugurées figure une unité de transformation de chips à base de banane plantain, taro, patate douce et pomme de terre. Financée à hauteur de 800 millions de FCFA, cette usine vise une production quotidienne de 7 000 paquets, avec un effectif initial de 45 à 50 employés. La mise en service est conditionnée à l’obtention des autorisations de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa).

Selon M. Opiangah, cette diversification répond à un double objectif : valoriser les productions locales et limiter les pertes agricoles. « Beaucoup de nos mamans perdent de la banane faute de débouchés. Nous avons intégré ce paramètre et structuré l’approvisionnement », a-t-il déclaré.

Active depuis 2013, la Sogada aligne dix poulaillers artisanaux (25 000 à 30 000 sujets chacun) et deux bâtiments industriels hébergeant 120 000 oiseaux. L’entreprise ambitionne d’atteindre une capacité comprise entre 85 000 et 150 000 sujets d’ici 2026, en appui à la politique nationale visant à mettre fin à l’importation de poulets de chair à partir de janvier 2027.

Pour réduire le coût de la provende, estimé à 75 % du chiffre d’affaires brut, la société prévoit la mise en culture de 5 000 hectares de maïs et de soja. Ce projet devrait générer 1 000 emplois directs et 600 indirects, tout en réduisant la dépendance aux intrants importés.

Sur le plan sanitaire, un protocole strict de biosécurité a été mis en place, incluant SAS de désinfection et changement de tenue pour le personnel. Ce dispositif a permis de limiter les pertes animales et d’optimiser la performance des élevages.

Inspirée de modèles sud-africains et européens, la ferme de Meyang illustre un transfert technologique réussi. Selon le promoteur, 95 % de la production actuelle est estampillée « Made in Gabon 100 % ».

CM/CBM/WM/AGP