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Franceville : Une sexagénaire tuée par un éléphant

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Le conflit homme-faune à l'origine de la marche de protestation des femmes à Makokou.

Le conflit homme-faune vient de faire une énième victime au village Bangoué ville, dans le département de la Mpassa, à environ 10 kilomètres de Franceville, la capitale provinciale du Haut-Ogooué (Sud-est). Selon les informations recueillies sur les lieux, il s’agit de dame Caroline Bakabiyanzi très connue par ‘’Imé Ntouki’’, qui a été attaquée, mardi 15 juin aux environs de 10h, par un éléphant, alors qu’elle se trouvait en brousse pour couper des feuilles utilisées pour attacher du manioc.

Les faits se sont déroulés le mardi 15 juin en matinée, au moment où dame Caroline Bakabiyanzi, alias ‘’Imé Ntouki’’, s’est rendue en brousse, accompagnée de sa fille, Sylvie et de quelques enfants pour couper des feuilles utilisées pour attacher le manioc, afin de les vendre au marché plus tard.

En effet, habitant au quartier Mangoungou, dans le 3ème arrondissement de la commune de Franceville, Imé Ntouki avait fait de la vente des feuilles une activité génératrice de revenue, comme beaucoup d’autres femmes de cette contrée. Aussi, ce jour fatidique elle décide comme à l’accoutumée d’aller couper les feuilles et décide de se faire accompagner par sa fille et quelques-uns de ses petits-enfants. Arrivées sur les lieux, elles commencent à couper tranquillement les feuilles, lorsqu’un pachyderme, qui sortait de nulle part, a chargé sur dame Caroline avant de poursuivre son chemin.

Une scène d’horreur que vient de vivre la fille et les petits-fils qui volent au secours de la victime encore vivante, bien que très amochée. Aussitôt, sa fille Sylvie, restée au chevet de sa mère, va charger les enfants de se rendre immédiatement au village et d’alerter les habitants. Les enfants vont se dépêcher, malgré la distance, pour alerter les populations, qui vont à leur tour contacter les autorités, notamment les éléments de la Brigade centre de Franceville, le Samu social et le président du Conseil départemental de la Mpassa et plusieurs volontaires.

Alertés, ils vont rapidement se rendre en brousse, guidés par les petits fils de la victime. Retrouvée, elle va être conduite d’urgence à l’hôpital par l’ambulance du Samu social. Malheureusement, elle rendra l’âme quelques minutes seulement après son admission à l’hôpital régional Amissa Bongo.

Une nouvelle qui s’est répandue comme une traînée de poudre et n’a pas manqué de susciter la consternation, des pleurs, de la colère et de l’effroi dans tout le quartier. Encore un drame causé par un pachyderme, qui vient endeuiller toute une famille, voire tout un quartier. Car, il y a seulement quelques semaines que ce conflit homme-faune avait provoqué la révolte des populations de Mekambo, dans la province de l’Ogooué-Ivindo (Nord-est). Lesquelles populations s’insurgeaient contre la protection des pachydermes qui dévastent leurs plantations et attaquent parfois les populations.

Le conflit homme-faune, une situation préoccupante, qui a amené le gouvernement, lors du conseil des ministres du 10 juin dernier, à adopter un projet de décret autorisant «des battues administratives des éléphants» et reconnaît l’usage du conflit entre l’homme et éléphant, devenu récurrent dans le pays.

Zita Sonia Okassa

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