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Football : Nathan Ngoumou, comme un air de déjà vu

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Le milieu offensif de Toulouse a choisi de jouer pour la France.

La Fédération Française de Football (FFF) a réussi son pari. En gardant la jeune pépite sous sa main avec cette convocation chez les Espoirs du sélectionneur, Silvain Ripoll en vue des éliminatoires de l’Euro.

«J’ai rencontré un joueur binational de mère gabonaise et de père camerounais, évoluant en milieu de terrain à Toulouse. Il a dit oui au Gabon, mais je lui laisse encore le temps de se décider s’il veut arriver pour ce regroupement de l’équipe nationale ou le prochain», dixit le sélectionneur du Gabon, Patrice Neveu, il y a quelques mois au sujet de la sensation du moment en Ligue 2 française.

Une déclaration à oublier très vite. Car, en sports, et particulièrement en football, les choses vont très vite. Tellement vite, que très peu de personnes ont vu le coup venir. Malgré les indices pourtant prévisibles. Le silence étant également une toute autre forme de communication.

Pris sous cet angle, il est plus aisé de comprendre que la décision de la Fédération Française de Football (FFF), de ne pas répondre à la sollicitation de son homologue du Gabon, notamment la Fégafoot, obéissait tout simplement à un agenda bien caché avec un objectif assez clair et précis : celui de ne guère offrir à un adversaire ou concurrent, des ‘’armes’’ ou outils pouvant se retourner contre soi-même. Ce qui explique le choix de la FFF de ne pas transmettre le dossier sportif du jeune Nathan Ngoumou à la Fégafoot, qui souhaitait changer la nationalité sportive de ce dernier. Ce ne sera donc pour cette fois, dans cette bataille, à armes inégales qui n’est toutefois pas terminée

Décadence

Mais, ce qu’il faut aussi avoir le courage de dire, c’est que l’équipe de France de football fait rêver tout jeune né en France. Tous rêvent un joueur d’être convoqués chez les Bleus et se produire au Stade de France. Ce qui est loin d’être le cas en ce qui concerne la sélection du Gabon. Laquelle a perdu de son lustre d’antan au point où certains jeunes ont bien du mal à s’identifier à leurs aînés en gardant la flamme laissée allumée par des François Amégasse, Guy Roger Nzamba, feu Germain Mendome, Théodore Zué Nguema, Valery Ondo et bien d’autres encore avant eux qui ont donné une âme à la sélection nationale du Gabon.

Avoir autant de bons joueurs dans une équipe suscitait des vocations et donnait alors cette envie à tout jeune en club, ou sorti d’un centre de formation, de s’identifier à eux et jouer pour l’équipe nationale du Gabon. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui, d’autant que l’équipe A du Gabon est devenue un véritable «fourre-tout» où s’y mêlent joueurs confirmés et «coiffeurs» en clubs. Et quels clubs même ? Des destinations où la pratique du football est considérée comme une distraction plutôt qu’une activité sportive. Passons…

Protectionnisme sportif

Pour revenir sur le dossier Nathan Ngoumou, il faut toutefois rappeler qu’il n’est ni le premier, encore moins le dernier à être tenté par «l’aventure en Bleu». D’autres jeunes ont cédé bien avant lui à cette sorte de «protectionnisme sportif» bien élaboré et mise en place en France. Car le bon sens et la logique suggèrent en effet qu’un jeune formé au pays soit naturellement sélectionné en équipe nationale si ses résultats et performances sont bons. A ce niveau, il n’y a donc pas raison de s’en prendre à la fédération française. Il faut surtout questionner la longévité de ce choix, purement sportif, disons-le d’ailleurs. D’autant que plusieurs jeunots avant lui se sont cassé les dents par la suite. Parce que n’ayant jamais réussi à intégrer l’équipe A. Soit par baisse de régime sur la durée ou concurrence forte. Et dans ce cas de figure, il ne serait pas du tout étonnant que Nathan Ngoumou déclare à nouveau sa flamme à la sélection nationale du Gabon.

Fusher Edzang

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