Ogooué-Maritime

Environnement: Vers un déclassement de deux domaines de chasse dans le district d’Omboué

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Un déclassement des domaines de chasse d'Iguela et Ngové-Ndogo situés dans le district d'Omboué,  département d'Etimboué au  Sud-Ouest de la province de l'Ogooué Maritime, a fait l'objet d'une réunion jeudi 10 décembre dans la commune de Port-Gentil, présidée par le gouverneur Paul Ngomo Ayong, en présence des membres de la commission de déclassement desdits  domaines de chasse.

Les commissaires ont validé à l'unanimité, le jeudi écoulé  dans la salle de réunion du gouvernorat,   le projet de déclassement des domaines de chasse d'Iguela et Ngové-Ndogo.

A l'entame de son propos,  le gouverneur de la province de l'Ogooué- Maritime, Paul Ngomo Ayong, a indiqué que  le parc national de Loango et la partie nord de l'Unité Forestière d'Aménagement (UFA) kivoro appartenant  à la Compagnie de Bois du Gabon (CBG) se superposerait à la quasi-totalité du domaine de chasse d'Iguela. Et, la partie restante de l'unité forestière  d'aménagement empièterait elle aussi, un peu plus, la moitié du domaine de chasse de Ngové- Ndogo.

Poursuivant son propos, il a souligné que dans la gestion des espaces  dédiés à certains usages, il arrive que des conflits d'intérêt  naissent entre les différents utilisateurs.

Ainsi, conformément au décret n°1032 du 1er décembre 2004 fixant les modalités de classement et de déclassement des forêts  et des aires protégées en république Gabonaise, une commission locale a été mise en place en vue d'identifier les raisons pour lesquelles il apparaît judicieux de procéder au déclassement de ces aires protégées. 

«La présente commission a été convoquée afin d'apprécier l'opportunité de déclasser toutes les superficies empiétées des deux domaines de chasse et éventuellement proposer le classement des zones restantes», a indiqué le gouverneur de l'Ogooué-Maritime. 

Aussi, précisant que le déclassement n'est-il pas synonyme de déguerpissement, le bureau a signifié que ce déclassement offre des avantages certains aux populations concernées. Il permet aux cibles de mener « librement'’ leurs activités, régulariser certaines situations administratives. D'après leurs explications, le déclassement est fonction de plusieurs facteurs liés aux impératifs d'ordre social, économique, scientifique et culturel.

Dans son exposé,  le directeur adjoint de la Compagnie de Bois du Gabon, Merlin Pierre François a présenté la superposition des aires protégées dont il est question et a souligné les conditions d'exploitation dans le cadre de la certification FSC, puis les projets de développement de la CBG, les enjeux  en matière de protection de la faune à travers le Programme de lutte anti-braconnage (Prolab), la valorisation du carbone forestier et des écosystèmes, ainsi que, le développement des plantations pour la compétitivité des industries sur les marchés internationaux.

Quant au directeur de l'aménagement des aires protégées,  Christian Ndjengui, il a fait une communication sur l'historique  du classement des aires protégées empiétées.

Au-delà de ce qui précède, le directeur général de la faune et des aires protégées,  en sa qualité de  vice-président de la commision, a insisté sur l'intérêt de déclasser ces deux domaines de chasse aux fins  de régulariser cette situation aux antipodes de la réglementation en vigueur et des engagements du Gabon vis-à-vis de la communauté internationale.

Patricia Mekui
 

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