Alors que la dépénalisation de l'homosexualité fait couler beaucoup d'ancre et de salive au Gabon, une lettre des ressortissants de Lékoni-Lékori, dans la province du Haut-Ogooué (Sud-Est), demandant des comptes aux députés de leur circonscription a été déposée ce lundi 29 juin à l'Assemblée nationale, au lendemain du vote du projet de loi sur la dépénalisation de l'homosexualité.
Au sein de la circonscription où tout le monde se connaît, ces ressortissants ne cachent pas leur mécontentement. Ils auraient souhaité être préalablement consulté bien avant. Mais hélas! Ils regrettent le fait que les députés issus de leur circonscription n'ont pas su s'y prendre et conserver une bienveillance à cette épreuve si préoccupante pour eux.
«En effet, contre toute attente, vous avez unanimement voté une loi immorale sans précédent, portée à votre attention par le Premier ministre et ceci sans au préalable consulter les mandataires que nous sommes. Ainsi, nous vous demandons de bien vouloir nous expliquer la raison de votre vote ou votre abstention en faveur de la dépénalisation de l'homosexualité», ont-ils exigé.
Ils viennent également demander leur démission si aucune explication plausible pour justifier leur choix n'ai donnée. «À cet effet, nous demandons une explication immédiate à cet acte odieux, et la démission immédiate en cas de justification non recevable par vos électeurs que nous sommes», poursuit la lettre.
Ces ressortissants déplorent le vote de cette loi qu'ils qualifient d'immorale. Il s'agit pour eux d'une grande trahison qu'ils ne sont pas prêts à accepter au nom de la conservation des valeurs morales et culturelles valables dans le pays.
Willy Arnauld NGUIMBI
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