Une légère augmentation de nouveaux cas de contamination à la covid-19, a été enregistrée ces deux derniers mois dans le pays, font constater le ministre de la santé, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong et le comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon, à l’occasion d’une conférence de presse tenue mercredi 9 décembre au ministère de la santé.
Augmentation de nouveaux cas, augmentation des personnes hospitalisées, augmentations du nombre de décès, c’est le constat amer soit-il, qui se dégage au vu de la situation sanitaire du Gabon. En novembre sur 62.045 tests effectués, 246 ont été positifs, 22 hospitalisations, 13 réanimations, 6 décès et 360 guérissons. Des chiffres en hausse par rapport au mois précédent, qui a totalisé 190 cas testés positifs, 13 hospitalisations, 4 réanimations, 1 décès et 693 guéris sur 66.021 tests effectués.
Une augmentation alarmante, qui montre à suffisance que dans certaines structures d’activités le protocole sanitaire n’est pas respecté. Selon le coordinateur du copil, le professeur Romain Tchoua, après deux semaines d’activités des brigades mixtes dans le grand Libreville, 19 restaurants, 8 écoles, 6 transports, 236 épiceries, entre autres ne respectent pas le protocole sanitaire mis en place.
«L’objectif aujourd’hui est de prévenir une flambée de l’épidémie, c’est de prévenir une seconde vague des contaminations», a souligné le ministre de la santé, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong.
C’est dans ce sillage, que le coordinateur du copil, a énoncé les nouvelles perspectives pour empêcher dès aujourd’hui une flambée de l’épidémie, comme dans certains pays. «Intensifier la surveillance épidémiologique aux portes d’entrée (terre, air et mer) et maintenir les activités de surveillance sentinelle (école, marché, entreprise) par les brigades mixtes. Intensifier les actions d’informations, d’éducation et de communication pour le changement de comportement. Améliorer l’accès géographique aux moyens de diagnostic, avec l’installation des laboratoires aux frontières et la poursuite de dépistage par les unités mobiles».
Par ailleurs, le ministre de la santé a interpellé les uns et les autres sur les comportements responsables que chacun devra afficher à l’occasion des fêtes de fin d’année pour prévenir la maladie. «Le coronavirus est un virus cyclique, qui a des phases de réplications, de multiplications, de contaminations avec des phases de repos. Pour faire freiner ce virus la seule arme est de se protéger, porter son masque et bien le porter. Il a été démontré que le masque est l’un des moyens efficaces pour se protéger contre la covid-19. L’heure est à l’extrême vigilance. En période de pandémie la fête est une activité non essentielle», dit-il.
Il a ajouté que «si par miracle le 24 décembre, nous avons 0 contact contamination, les gens pourront faire la fête, mais si le baromètre épidémiologique montre que la tendance est toujours la même à partir de ce moment-là, le gouvernement appréciera. Mais pour l’instant nous maintenons le dispositif sanitaire qui est en vigueur ».
La suite de l’évolution de la situation sanitaire, repose sur ces nouvelles perspectives, qui espérons-le, aidera le pays à ne pas être victime, comme beaucoup de pays en Afrique comme en Europe, d’une nouvelle vague de contaminations.
Laïka Naëlle MAGOURA
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