Ils sont de plus en plus nombreux, dans la province du Haut-Ogooué (Sud-est du Gabon), à ne plus respecter les mesures barrières prises par le gouvernement pour stopper la propagation du Coronavirus, depuis le retrait des militaires sur le terrain. Démontrant ainsi, l’irresponsabilité et l’inconscience des populations face à la pandémie.
Des scènes assez irréalistes au niveau de Potos, le plus grand marché de Franceville. Non-respect de la distanciation sociale, attroupements au niveau des friperies, commerces, arrêts des bus de transports, des véhicules chargés sans respect du nombre requis des places. Certains se côtoient sans masques, d’autres se font des embrassades, C’est à croire que le coronavirus n’existe plus.
Le retrait des agents des forces de l’ordre dans les différents coins de la province et du Grand Franceville, considéré comme précoce, pour certains, a littéralement conduit à un relâchement des populations, notamment au niveau du port du masque dans les lieux publics. Un relâchement qui démontre que les populations n’ont pas encore pris conscience des dangers du virus.
«Nous sommes dépassés, ici à Potos, c’est irréaliste. Vraiment, c’est à croire que le coronavirus est fini depuis que les militaires sont partis. Les gens ne se soucient plus de rien. Ce matin, par exemple, dans le Taxi-bus que j’ai emprunté, on était à peine trois à avoir porté le masque, le reste des passagers ne semblait pas s’en préoccupés, le moins du monde. C’est grave, il faut que les militaires reviennent, au moins les gens étaient au pas», a indiqué Mme Andeme, commerçante.
La contamination étant au stade communautaire, au niveau de la province du Haut-Ogooué, considérée comme le deuxième foyer du Covid-19 dans le pays, le retrait des militaires n’était-il pas un peu prématuré? Une question qui taraude bon nombre d’esprit. Car, au vue du relâchement constaté au niveau des populations, on peut dire sans risque de se tromper que leur présence reste primordiale à ce stade de contamination.
Par ailleurs, selon certaines sources, les militaires ne peuvent faire des missions d’ordre public, ni de police, ils peuvent agir en complément, si la police et la gendarmerie est inexistante, insuffisante, inadapté ou indisponible. Une raison qui pourrait expliquer le retrait de ces Forces de défenses dans les artères de la ville, selon les mêmes sources.
Zita Sonia Okassa
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