Les membres d’Afrobarometer ont présenté les conclusions de l'enquête sur le conflit homme-faune au Gabon menée par le réseau panafricain et non-partisan de recherche par sondage. Les fruits de cette enquête indiquent que les gabonais pointent d'un doigt accusateur les entreprises forestières et minières d'exacerber le conflit homme/faune.
Si beaucoup affirment n'avoir pas entendu parler du conflit homme/faune tant en milieu urbain (55%) qu'en milieu rural (51%) pour d'autres, l'incompréhension de ce phénomène reste grande.
D’aucuns l’associent à la destruction des plantations par les éléphants, soit plus de neuf sur dix (94%) et 47% au fait que la population sur-chasse les animaux.
Pour la majorité, (huit sur dix gabonais) l'exploitation forestière et l'exploitation minière sont les facteurs qui aggravent ce conflit au Gabon. Près de 49% estiment que les activités des villageois dans les forêts des espèces animales favorisent ledit conflit.
Ces résultats devraient interpeller les gouvernants à repenser leur politique en matière de protection de l'environnement, car pour l'heure, selon la population, les animaux sont plus protégés au grand dam des habitants.
Pour rappel, Afrobarometer est un réseau panafricain de recherche par sondage qui vise à mesurer l'atmosphère sociale, politique, et économique en Afrique. Au Gabon, les études sont conduites par le Centre d'étude de recherche en géosciences politiques et prospective (CERGEP).
Effectuées en février dernier sur 1200 gabonais, les résultats de cette étude présentent les opinions de la population sur les sujets sociaux et économiques qui permettront d'aider les gouvernants dans leurs prises de décisions.
Florine Angue
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