C’est ce mercredi que la garde à vue du Président de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot), Pierre Alain Mounguengui (PAM), doit prendre fin, selon le Code pénal en son article 56. Tenu dans les locaux de la Direction des contre ingérence et de la sécurité militaire (DCISM) depuis le 21 avril, le patron du football gabonais doit logiquement être libéré ou être présenté devant le procureur de la République, dans le cadre de la poursuite de l’enquête sur les abus sexuels supposés sur mineurs pour laquelle PAM est soupçonné de « complicité passive », a-t-on appris.
Poursuivi dans le cadre de l’enquête de pédophilie supposée dans le milieu du football gabonais, pour « complicité passive », cela fait 6 jours que le patron du football gabonais est gardé à vue dans les locaux de redoutable Direction de la contre ingérence et de la sécurité militaire (DCISM) pour « nécessité d’enquête ».
Lors de la confrontation avec son accusateur Parfait Ndong, qui prétendait l’avoir interpellé sur ces abus sexuels sur mineurs, Pierre Alain Mounguengui avait tout simplement battu en brèche les déclarations de Parfait Ndong. L’on apprend que PAM aurait démontré à l’enquêteur que les déclarations de l’ancien international gabonais étaient un tissu de mensonges cousu de fil en blanc.
Puis est venu la lecture du procès verbal dressé par l’officier sanctionnant cette audition. Un document que le président de la Fégafoot a librement signé. Avant d’être gardé à vue quelques minutes après, « alors même que l’enquêteur lui a dit que le dossier était vide », nous confiait un membre du Comité exécutif de la Fégafoot qui accompagnait PAM au B2 ce jour. Depuis lors, le patron du football gabonais n’est toujours pas rentré chez lui. Sa garde à vue qui prenait fin lundi dernier a même été prorogée selon les dispositions de la loi .
Entre auditions en l’absence de son avocat, refus de visite de son médecin, la garde à vue de PAM dans les locaux du B2 doit prendre fin ce mercredi. Selon le Code pénal, celle-ci ne peut être renouvelée une seconde fois selon l’article du Code pénal qui indique que « la durée de la garde à vue ne peut excéder quarante-huit heures. Elle peut être prolongée d’un nouveau délai non renouvelable de quarante-huit heures par autorisation écrite du procureur de la République ». Fin de citation.
Cette journée de mercredi sera donc déterminante dans la suite du dossier Pierre Alain Mounguengui. Selon la loi, ce dernier doit être présenté au procureur de la République qui décidera, sur la base des éléments au dossier, de la relaxe du président de la Fégafoot ou de mettre ce dernier sous mandat de dépôt.
Mais selon l’article 132 du Code pénal en sa section 6 , la détention préventive qui est une mesure exceptionnelle ne peut être ordonnée ou maintenue que « lorsqu’elle est l’unique moyen de conserver les preuves, les indices matérielles ou d’empêher soit une pression sur les témoins ou les victimes, soit une concertation frauduleuse entre inculpés et complice ; lorsqu’elle nécessaire (détention préventive) pour préserver l’ordre public du trouble causé par l’infraction, pour mettre fin à l’infraction, prévenir son renouvellement ou pour garantir la représentation de l’inculpé devant la juste ».
Les faits pour lesquelles Pierre Alain Mounguengui est poursuivi répondent-il aux critères énoncés par la loi ? Au procureur de la République d’apprécier, au cas où le B2 décide de présenter PAM à ce dernier.
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