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Burkina-Faso : Blaise Compaoré bientôt jugé pour la mort de Thomas Sankara 

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En exil en Côte d’Ivoire depuis 2015, l’ex-président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, va bientôt être jugé pour l'assassinat de son prédécesseur lors du coup d'État de 1987 qui l'a porté au pouvoir. Le dossier y relatif a été renvoyé ce mardi au tribunal militaire de Ouagadougou. 

Trente-quatre ans après la mort de Thomas Sankara, l’ex-président du Burkina-Faso Blaise Compaoré va être jugé pour l'assassinat de son prédécesseur lors du coup d'État de 1987 qui l'a porté au pouvoir. Le dossier a été renvoyé ce mardi 13 avril devant le tribunal militaire d’Ouagadougou au Burkina-Faso, après la confirmation des charges contre les principaux accusés, dont Blaise Compaoré, selon des avocats de la défense et des parties civiles.

Poursuivi pour attentat à la sureté de l’État, complicité d’assassinat et recel de cadavres, l’ex-président devra se présenter devant le tribunal pour un procès. Selon la décision judiciaire, il existe suffisamment de charges contre l’ancien dirigeant pour les faits qui lui sont reprochés et le tribunal maintient le mandat d’arrêt international contre lui.

Mandat maintenu aussi pour Hyacinthe Kafando, poursuivi pour assassinat et attentat à la sureté de l’État. Il est le présumé chef du commando qui a procédé à l’assassinat du capitaine Thomas Sankara et ses compagnons. Également accusé dans cette affaire, le général Gilbert Diendéré, proche de Blaise Compaoré. Dans ce dossier, quatorze personnes sont renvoyées devant la justice.

Même si aucune date n’a été fixée pour le procès, le tribunal militaire a également ordonné la mise en détention de toutes les personnes dont les charges ont été confirmées. Les mandats d’arrêt sont donc maintenus contre ceux qui sont à l’étranger.

En revanche, il n’y aura pas de procès pour cinq autres personnes qui étaient citées dans l’affaire, mais qui sont décédées. Parmi elles figurent Nacoulma Wampasga, le colonel-major Alain Laurent Bonkian, Tasseré Dianda ou encore Salam Yerbanga.

Arrivé au pouvoir le 15 octobre 1987 à la suite du coup d'État contre Thomas Sankara, Blaise Compaoré crée l’Organisation pour la démocratie populaire/ Mouvement du Travail (ODP/MT), qui devient après une fusion avec douze autres partis politiques le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ancien parti au pouvoir. 

Élu président de la République en 1991 à la suite d'un scrutin contesté et boycotté par l'opposition, Blaise Compaoré est réélu en 1998, 2005 et 2010. Il doit démissionner le 31 octobre 2014, après 27 ans au pouvoir, à la suite d'un soulèvement populaire. Exilé en Côte d'Ivoire depuis sa chute, Blaise Compaoré a obtenu la nationalité ivoirienne et ne peut pas être extradé. Il devrait donc être jugé par contumace.

VEM (Sources : RFI et France 24)
 

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