LIBREVILLE, 10 navembre 2025 (AGP) – La Côte d’Ivoire sort plus divisée à l’issue des dernières élections présidentielles, à ce jour, son les sources proches de l’opposition, c’est plus de 1000 personnes qui ont été mises aux arrêts et conduits dans les geôles, a-t-on appris.
Selon le ministre de l’intérieur et de la sécurité, la seule journée du 11 octobre a enregistré plus de 700 interpellations. Parmi ceux-là, 32 infortunés ont subi un procès assorti d’un emprisonnement de 3 ans ferme, soit 36 mois de pénitence derrière les barreaux. Après le scrutin, la série noire continue. L’opposition dénonce la poursuite de ses militants.
Au PDCI-RDA comme au PPA-CI, la liste des attestations s’est allongée. La dernière en date est celle de Damana Adia Pickass, vice-président du PPA-CI et coordonnateur du Front commun, la structure de l’opposition qui a piloté les manifestations. Au lendemain de l’interpellation de ce personnage influent du parti du président Laurent Gbagbo, le procureur de la République a encore donné de la voix. “Ces infractions ne resteront pas impunies. Tous les auteurs, complices et commanditaires, quelle que soit leur qualité, seront recherchés, interpellés et jugés conformément à la loi”, a laissé entendre Koné Braman.
Il faut le dire, le climat électoral n’a pas été du tout apaisé. Contrairement aux assurances données, le sang a encore coulé. Les affrontements ont fait malheureusement des morts et des blessés ainsi que la destruction de plusieurs biens. Comme une fatalité, l’histoire s’est répétée.
Les attestations rendent l’atmosphère postelectorale lourde. Les tensions nées depuis la période préélectorale entraînent la hantise chez les populations. Cette situation n’est pas de nature à renforcer la cohésion sociale. Au contraire, la fracture sociale s’élargit. Nul n’est sans ignorer que la réconciliation nationale, depuis 15 ans, est restée à l’étape de projet. Une symphonie inachevée. Avec ces prisons à nouveau bondées de monde, ce projet prend encore du plomb dans l’aile. La réconciliation ne se décrète pas, dit-on. Elle s’obtient dans les faits. Et la démocratie n’admet pas l’exclusion. On ne gouverne pas dans l’exclusion. Or ici, on risque d’avoir une justice pour les uns et la pénitence pour les autres. Le pouvoir RHDP est interpellé au premier chef. On espère qu’il va y avoir des mesures d’apaisement. La vie d’une nation ne se limite pas à une élection.
JMNB/FSS/AGP












Commentaires