LAMBARÉNÉ, 15 janv. 2025 (AGP) – Quatre individus soupçonnés de trafic d’ivoire ont été interpellés mardi soir à Lambaréné par l’antenne provinciale de la Police judiciaire du Moyen-Ogooué (Centre), a constaté l’AGP.
Les suspects, identifiés comme Prince Ogoula Nze (26 ans), Landry Moukaga (39 ans), Dieudonné Moukagni (39 ans) et Michel Nguilou (45 ans), ont été arrêtés dans le quartier commercial Isaac, situé dans le 2e arrondissement de la commune.
La nouvelle de cette arrestation s’est rapidement propagée à travers les quartiers, les suspects étant bien connus localement. Ils sont poursuivis pour trafic d’ivoire, en vertu des articles 390, 274 et 275 du Code forestier, qui sanctionnent respectivement le trafic, la détention, la chasse et la commercialisation d’espèces intégralement protégées.
Les agents ont saisi quatre paires d’ivoire et deux morceaux impairs, totalisant 42,2 kilogrammes, ainsi qu’une peau de panthère et des dents de cette espèce, dont le rôle est essentiel dans la biodiversité.
Selon les premières investigations, Prince Ogoula Nze serait le cerveau de cette opération. Il aurait organisé la vente des pointes d’ivoire à un client pour un montant de 40 000 FCFA par kilogramme. La peau de panthère et les dents devaient rapporter 250 000 FCFA supplémentaires.
«Concernant les pointes d’ivoire, nous avions déjà pesé une quantité d’une valeur de 1 400 000 FCFA lorsque les agents m’ont arrêté. Franchement, je regrette profondément mon implication dans cette affaire illégale», a confié Prince Ogoula Nze, exprimant des remords. Il a ajouté : « Je suis avant tout pêcheur, une activité qui m’a toujours permis de subvenir à mes besoins. Malheureusement, une force démoniaque semble m’avoir poussé à commettre cet acte regrettable. »
Michel Nguilou, quant à lui, a reconnu avoir transporté la marchandise depuis le Lac du Nord jusqu’à Lambaréné à bord de sa pirogue, invoquant des difficultés financières.
De son côté, Dieudonné Moukagni a affirmé : « Mon cousin m’a demandé si je pouvais trouver des pointes d’ivoire. J’ai accepté, car j’en avais ramassé deux petites il y a un an. Je voulais aussi me faire un peu d’argent pour acheter un nouveau filet de pêche.»
Les autorités rappellent que ces infractions portent gravement atteinte à la biodiversité et à la faune gabonaise. Les suspects seront déférés devant les juridictions compétentes pour répondre de leurs actes.
WAN/ZSO/FSS/EN
Commentaires