Ogooué-Ivindo

Les populations sensibilisées sur les dangers des avortements clandestins à Makokou

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MAKOKOU, 29 Novembre 2024 (AGP)- Les populations de la commune de Makokou, capitale provinciale de l’Ogooué-Ivindo (Nord-est), ont été sensibilisées, le vendredi 29 novembre, sur les dangers des avortements clandestins, a constaté l’AGP

Cette rencontre a été initiée par le gouverneur de la province, Christiane Leckat, en collaboration avec le directeur général du centre hospitalier régional Omar Bongo Ondimba de Makokou (CHROBOM), Julien Meyong et du directeur régional de santé, Thierry Bayito Mokoko. Au cours d’une rencontre regroupant les autorités administratives, militaires, les auxiliaires de commandement, ainsi que les personnels de santé, les principaux intervenants ont dénoncé cette pratique récurrente dans la province, qui conduit à des décès tragiques.

Les échanges ont révélé que nombre de ces avortements sont pratiqués par les agents en service au CHROBOM et dépourvus des qualifications requises. Le Dr Meyong a souligné l’engagement du CHROBOM dans une approche multisectorielle à promouvoir les actions préventives, avec le soutien de la Direction régionale de santé (DRS) et des acteurs communautaires. Il a notamment insisté sur l’importance de l’éducation sexuelle et de la prévention des grossesses non désirées pour limiter ces pratiques.

« Depuis environ trois mois, nous constatons une recrudescence des avortements clandestins dans les quartiers de Makokou. Malheureusement, deux décès récents impliquent trois de nos infirmiers », a révélé le Dr Meyong. Le Dr Diallo Thierno Souleymane, médecin gynécologue au CHROBOM, a profité de cette réunion pour sensibiliser les populations, et inviter les femmes concernées à se rendre dans les hôpitaux où des médecins gynécologues qualifiés et autorisés par la loi peuvent intervenir.

Pour sa part, le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Makokou, Oudasse Wague, a rappelé les dispositions de l’article 244 du Code pénal. Cet article prévoit des peines allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et des amendes pouvant atteindre cinq millions de FCFA pour les auteurs d’avortements illégaux. Monseigneur Stéphane Adoua Émane, représentant de l’église catholique, a insisté sur le respect du droit à la vie : « La vie humaine doit être respectée et protégée dès la conception « .

De son côté, le gouverneur Christiane Leckat a mis en garde contre les sanctions administratives à l’encontre des agents de l’État impliqués dans ces pratiques.

NMM/ZSO/DT/EN

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