PORT-GENTIL, 09 novembre (AGP)- Dans le cadre de la campagne référendaire en cours, Doris Ivoungou, représentant de l’Union du Peuple Gabonais (UPG) pour la commune de Port-Gentil, chef-lieu de la province de l’Ogooué Maritime (Ouest) et Marc Ulrich Malekou, leader de la plateforme « Je vote NON », ont organisé une rencontre avec pour objectif, d’appeler les Gabonais à s’opposer aux changements proposés dans la nouvelle Constitution, a constaté l’AGP.
Doris Ivoungou a expliqué que l’UPG s’oppose particulièrement à l’article 42, qui prévoit un mandat présidentiel de sept ans.
«Nous demandons aux gabonais de voter NON pour réviser cela à une durée de cinq ans, renouvelable une fois », a-t-elle déclaré.
Elle a également abordé l’article 169 concernant le mariage, en souhaitant préciser que celui-ci concerne uniquement les « personnes de sexes naturellement opposés ».
Ivoungou a enfin évoqué l’article 170, critiquant l’absence d’amnistie pour les auteurs de coups d’État. « Nous refusons que cela apparaisse dans notre Constitution, car cela pourrait inciter d’autres gabonais à vouloir s’emparer du pouvoir », a-t-il ajouté.
Pour sa part, Marc Ulrich Malekou, leader de la plateforme « Je vote NON» et du mouvement panafricain « Osons pour l’Afrique », a fustigé les articles 48 et 69, qui selon lui « promeuvent un régime hyperprésidentialiste ».
Il estime que ce projet de Constitution place un « super-président » aux pleins pouvoirs, au détriment du Parlement et de la justice, critiquant également la persistance de l’influence française sur le Gabon et l’atteinte aux libertés publiques, pointant l’exigence d’une autorisation du ministère de l’Intérieur pour les réunions publiques.
Enfin, il s’oppose à la limitation de l’âge des candidats à la présidence entre 35 et 70 ans, jugeant que « le peuple gabonais devrait pouvoir élire qui il veut, sans restrictions ».
Ces leaders appellent ainsi les citoyens à voter NON lors du référendum, qu’ils estiment contraire à l’intérêt supérieur de la Nation.
PMA/ZSO/DT/EN
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