Médias : séminaire de renforcement de capacités des journalistes

LIBREVILLE,  17 octobre 2024 (AGP)- Le séminaire de renforcement des capacités des journalistes s’est poursuivi le jeudi 17 octobre à Mouila, dans la Ngounié, autour de trois thématiques. Ce, à l’instar de l’atelier portant sur les médias traditionnels face au développement des médias numériques et sociaux : « le journalisme, les réseaux sociaux et les fake news », a constaté l’AGP.

Présentée par le conférencier Boursier Tchibinda, la premiére thématique portait sur ‘’ les médias traditionnels face au développement des médias numériques et sociaux : le journalisme, les réseaux sociaux et les fake news ’’.

Pour Boursier Tchibinda « il était question de faire un état des lieux de l’espace médiatique gabonais qui aujourd’hui est dominé par le recours à internet et de voir comment dans cette mutation les médias arrivaient à exister ››.

Aussi, a-t-il relevé la question du défi du journalisme face aux médias numériques qui parfois interrogent les pratiques journalistiques, et à la fois les questions de pratiques éditoriales. Car, les nouveaux genres comme le journalisme de solution, le fack checking, le data journalisme demandent à certaines rédactions aujourd’hui, d’avoir l’expertise précise sur le sujet.

Le conférencier a ensuite abordé, la question des réseaux sociaux, notamment leur utilité aux journalistes et leurs défis.

Enfin, sur la question de Fake news et la pratique du fack-checking, il a été question de voir comment vérifier des faits à l’aide des réseaux sociaux. Le conferencier a, à cet effet, formulé en fin de session, des recommandations pour le régulateur, notamment, la question de l’éducation aux médias, au grand public et celle liée à la régulation des réseaux sociaux.

« D’un point de vue journalistique, il faudrait justement que des ateliers de formation spécifiques soient administrés aux journalistes, notamment sur les nouvelles formes de journalisme qu’on a cité précédemment et le journalisme de solution », a-t-il souligné.

Et,  face à une forme de transition des contenus classiques au numérique,  qui n’ont rien à voir avec les normes, le conférencier, a indiqué qu’il revient au média qui doit décider soit d’utiliser des canaux qu’offrent le numérique, soit de rester en média traditionnel. Ajoutant que la tendance des médias classiques est de transposer la presse écrite en ligne, qui ne correspond pas aux questions de lecteurs voire, d’audiences en ligne.

Pour que cela soit effectif, il ressort de cette rencontre que plusieurs défis sont à relever. Notamment, renforcer la régulation des médias, favoriser la création d’initiative locales pour améliorer la vérification des faits et renforcer l’éthique. Et également promouvoir l’éducation aux médias et à l’information pour le grand public.

De ce fait, les médias doivent s’arrimer et  s’adapter aux nouveaux genres journalistiques que sont le journalisme de solution, le journalisme environnemental, la data journalisme, le fast-checking.

Ainsi, la HAC est invitée à accompagner les acteurs des médias à leur professionnalisation pour accéder à un journalisme de qualité.

« Le rôle du régulateur au-delà de la régulation, c’est d’accompagner comme ils l’ont fait à travers ce séminaire, les professionnels des médias justement pour gagner en compétence et enrichir les contenus », a-t-il rappelé.

Selon le dernier recensement de la Haute autorité de la Communication (HAC) de Janvier 2024, le Gabon compte 169 médias en ligne et 29 en situation régulière.

LNL/DT/EN