Libreville, 13 septembre 2014 (AGP) – En séjour en république gabonaise, le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) poursuit ses séances de consultations entamées la veille. Ce 13 septembre, le tour est revenu au président de l’Assemblée nationale, Jean François Ndongou, président de la Haute autorité de la communication, Germain Ngoyo Moussavou et du ministre de la communication et des médias, Laurence Ndong de se prêter à l’exercice avant de passer le relais aux autres convoqués.
Face au président du Conseil de paix et de sécurité de l’UA pour le mois de septembre, Churchill Ewumbue-Monono, et toute sa délégation, le président de l’Assemblée nationale, Jean François Ndongou, a présenté le déroulement de la transition conformément à la feuille de route des militaires.
«Je suis venu expliquer à la délégation de l’UA que nous avons une feuille de route qui doit nous permettre de sortir rapidement de la transition pour revenir à l’ordre constitutionnel. Pour cela, il y a des préalables dont, avoir une Constitution et nous sommes au niveau de la constituante en train d’examiner l’avant-projet», a-t-il relevé.
Au passage du président de la Haute Autorité de la Communication (HAC) et du ministre de la Communication, les deux responsables ont fait le point des avancées dans le secteur depuis la nuit du 30 août 2023.
«Nous avons présenté toutes les avancées notamment les salaires qui ont été revalorisés, la subvention aux médias privés qui a été multipliée par quatre, l’octroi de 500 postes budgétaires (…) Ces avancées ont permis à Reporter sans frontières de revoir le classement du Gabon en terme de liberté d’expression. Nous sommes passés de 94 à 56. La preuve que la liberté d’expression a progressé et qu’il y a une démocratie sous l’ère du CTRI», a énuméré le ministre de la Communication, Laurence Ndong.
Pour sa part, le président de la HAC a présenté les missions régaliennes de l’institution, à savoir veiller au respect de la liberté de la presse. Interrogé sur les moyens dont dispose l’institution pour mettre la presse sur le droit chemin en cas de dérapage, Germain Ngoyo Moussavou a fait savoir que «nous faisons un travail de pédagogie, nous ne sanctionnons pas systématiquement, mais cela est déjà arrivé. Et cela a permis d’apaiser l’écosystème médiatique gabonais surtout dans un contexte de transition», a-t-il expliqué.
Par ces consultations avec toutes les parties prenantes de la société, qui d’ailleurs ne cessent de faire de plaidoyer pour la levée des sanctions infligées contre leur pays au lendemain du Coup de Libération, la commission de l’UA veut jouer un rôle plus actif dans la facilitation de la Transition en cours au Gabon.
TYM/FSS
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