Mouila (sud), 05 juin 2024 (AGP) – Depuis quelques semaines, ménages et opérateurs économiques dans la province de la Ngounié, à l’instar d’autres localités du pays, sont à la recherche du sucre, produit de première nécessité. L’attente semble se prolonger, quoique les autorités compétentes rassurent quant au retour à la normale très prochainement, via le nouveau gestionnaire de l’entreprise «Les Sucreries du Gabon».
Dans les magasins, l’espace réservé à la commercialisation du sucre a cédé la place à d’autres produits. Pour cause, le sucre n’est plus livré. Sinon quelques cartons, via des circuits d’approvisionnements inhabituels, qui disparaissent en un clin d’œil au moment où ils sont mis en vente. Certains clients repartent des rares magasins qui commercialisent le sucre, mécontents de ne pas avoir été servis ou de ne pas être arrivés à temps. Les détaillants proposent quelques morceaux à 100 fcfa.
Une situation qui crée un véritable malaise dans le quotidien des ménages et les activités des opérateurs économiques. Il faut désormais trouver des parades pour combler le besoin en matière de sucre dans l’alimentation au quotidien ou pour continuer à faire tourner son activité.
«Cette histoire de sucre nous embête sérieusement. Ici à l’Inter Gros le sucre me fait, la plupart du temps 2/4, du chiffre d’affaires. Si je n’ai pas de sucre, c’est un magasin presque mort. Ma réserve est vide. Depuis pratiquement trois mois nous ne sommes pas livrés. Nous sommes payés en chiffre d’affaires et lorsqu’on n’a pas se chiffre cela nous fait beaucoup de mal. Nous sommes censés distribuer à toute la province, notamment le sucre en morceau. Ici, il me faut au minimum 2000 cartons de sucre en morceau par mois », a indiqué Jean Baptiste Abessolo, Gérant à Inter Gros de Mouila, face à la pénurie du sucre.
Le directeur provincial du Commerce de la Ngounié, Davy Aubin Moundadi, interrogé par l’Agence Gabonaise de Presse, tente de faire la lumière sur cette situation. «La pénurie du sucre est liée au problème de la distribution. Les demi-grossistes, les détaillants au niveau de Mouila, nous expliquent que c’est au niveau du fournisseur. Il y a une absence de sucre chez les personnes chez qui ils se fournissent. D’autres opérateurs nous expliquent que SUCAF n’arrivent pas, jusqu’à présent, à leur fournir en matière de sucre. Cela est dû soit à des difficultés liées à l’usine ou les canaux de distribution qui ne sont pas assez fluides», a-t-il souligné. Ajoutant toutefois que les autorités compétentes, en tête desquelles le ministre en charge du Commerce, sont à pied d’œuvre pour un retour à la normale, grâce aux échanges avec le nouvel acquéreur de l’entreprise «Les Sucreries du Gabon».
Après le rachat des actifs de la société sucrière du Gabon, appelé autrefois SUCAF Gabon (Sucrerie Africaine du Gabon), cette dernière porte désormais l’appellation de «Les Sucreries du Gabon».
NTI/ANM/FSS
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