Ngounié

Mouila : les opérateurs économiques édifiés sur le dialogue social en entreprise

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Mouila (sud), 05 mai 2023 (AGP) – En marge de la célébration de la fête du Travail, le directeur provincial de l’Inspection du Travail, Régis Ndondzi Mouahoudi, vient d’échanger avec les opérateurs économiques de la localité, autour de la promotion du dialogue sociale en entreprise, toute chose qui passe nécessairement par la promotion des partenaires sociaux, notamment les délégués du personnel, qui eux, doivent bénéficier d’une certaine stabilité en terme de contrat de travail, car étant souvent exposé au non renouvellement de celui-ci.

Afin de tordre le coup à un certain nombre de pratiques au sein des entreprises de la place, le gardien de la législation en matière de Travail, dans la province de la Ngounié, Regis Ndondzi Mouahoudi, a reçu les opérateurs économiques, notamment les responsables des Ressources Humaines et délégués du personnel des entreprises Olam, Gwi, Wood Bois, et autres prestataires, dans le cadre du dialogue en vue de la promotion d’un travail décent.

‘’La promotion du dialogue social entraine une stabilité au niveau de l’emploi et favorise une stabilité économique. Le dialogue social en entreprise conduira à la stabilité sociale, mais aussi au développement économique de l’entreprise. Nous nous sommes rendu compte, avec les partenaires, que certains délégués du personnel ont des contrats précaires. Lorsque ce contrat arrive à terme, il n’est pas tout de suite renouvelé, car on estime qu’il pose problème, il revendique assez’’, a indiqué le directeur provincial de l’Inspection du Travail.

Face à ces observations, Régis Ndondzi Mouahoudi a demandé aux chefs d’entreprises de promouvoir les contrats de travail à durée indéterminée (CDI).

‘’Avec le CDI, quand vous êtes délégué du personnel, pour vous licencier, il y a une procédure. Précisément, solliciter l’autorisation de l’inspecteur du travail de ressort’’, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, il a tenu à dire aux délégués du personnel que la grève «sauvage» n’existe plus. ‘’Seul le dialogue social permanent avec respect du chef d’entreprise qui a le pouvoir disciplinaire, entraine un équilibre’’, a-t-il précisé.

L’occasion a été, également, de rappeler aux représentants d’entreprises, qu’il est question pour la direction provinciale de l’Inspection du Travail de faire respecter les dispositions législatives et réglementaires en matière de sécurité et santé au travail, de sécurité sociale, en intensifiant les contrôles, et en discutant de façon permanente avec les responsables d’entreprises et les délégués du personnel.

Le vice-président du Congrès Syndical du Gabon (CSG), Jean-Paul Ngonzi, a, quant à lui, dénoncé certaines pratiques en entreprise. ‘’Le non-respect des employeurs au niveau des contrats de travail et les prélèvements de la Caisse nationale de Sécurité Sociale (CNSS), par certaines entreprises, qui ne sont pas reversés. Cela hypothèque vraiment la prise en charge des travailleurs, lors des accidents. Nous constatons qu’il y a plusieurs entreprises dans la Ngounié qui travaillent dans l’informel. Ils emploient des travailleurs sans pour autant que la direction provinciale du Travail puisse les connaître. Cette manière de faire ne respecte pas le code du travail’’, a-t-il fustigé.

Les représentants de différentes entreprises ont salué l’initiative de ces échanges, qui ont permis de faire la lumière sur un certain nombre de situations qui mettent à mal les travailleurs.

‘’Ça été bénéfique pour tout le monde. Nous souhaitons que ce genre d’initiative se répète. Au fur et à mesure, cela va aider à la fois les travailleurs et le patronat’’, a déclaré un des participants.

NTI/ANM/FSS

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