Société & Culture

Barreau du Gabon : Maître Justin Taty dénonce  »des violations des règles » dans l’organisation de l’élection de leur bureau

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L’ancien bâtonnier du Conseil de l’Ordre des avocats du Gabon, Me. Justin Taty.

LIBREVILLE, 19 avril 2023 (AGP) – L’ancien bâtonnier du Conseil de l’Ordre des avocats du Gabon, maître Justin Taty, a évoqué mercredi ‘’des violations des règles déontologiques qui organisent leur profession’’, au cours d’un entretien accordé à l’AGP, alors qu’un contentieux s’est ouvert au Conseil d’Etat, depuis le 15 avril 2023, pour tenter d’annuler l’élection du bureau actuel dudit conseil.

Agence Gabonaise de Presse : Maître, une crise secoue actuellement le Barreau du Gabon, pouvez-vous éclairer l’opinion sur les motivations réelles de celle-ci ?

Justin Taty : «Vous savez, dans l’exercice de notre profession, nous avons ce qu’on appelle les règles déontologiques qui organisent notre profession. Et il se trouve que depuis le dernier bâtonnat qui a été assuré par Maître Ntoutoume, nous assistons quotidiennement à des actes de violation de la profession. Nous n’en pouvons plus. Et voilà qu’après son passage, Maître Ntoutoume a violé naturellement les dispositions qui nous permettent d’organiser les élections. Qu’est-ce qu’il a fait ? Il a choisi les candidats, mais en choisissant ces candidats, il n’a pas forcement choisi les bons, parce que parmi eux, il y a un qui n’avait même pas l’âge requis pour accéder à la fonction de Bâtonnier. Et ce sont toutes ces violations qui font l’objet ‘’nynonage’’, parce qu’il y a des confrères qui ne peuvent pas comprendre ni accepter qu’on puisse violer de manière délibérer comme ça les règles de notre profession».

Quelles sont ces règles qui ont été violées ?

«Vous savez, je vais vous prendre l’exemple de l’élection du bureau actuel. Maître Ntoutoume a commis deux actes non conformes. Le premier est qu’il n’a pas respecté les 15 jours imposés par loi pour la convocation de l’assemblée générale élective. Deuxièmement, nous avons appris effectivement que maître Ntoutoume, avec certains membres de son Conseil sortant, renouvelé dans l’intégralité, ont corrompu les jeunes avocats stagiaires qui étaient au nombre de 32 pour obtenir le bénéfice de leurs voix pour cette élection. Voilà comment les choses se sont passées. Donc, ce sont des violations systématiques de la déontologie. Or, notre déontologie interdit ce genre de comportement. Ce que Maître Ntoutoume aurait dû faire. Lorsqu’il recevait les candidatures, il aurait vérifié l’éligibilité de chaque candidat et dire si tel ou tel candidat est éligible ou non. A l’audience du Conseil d’Etat qui s’est tenu le 15 avril dernier, on a démantelé la stratégie de ce confrère. On a découvert effectivement qu’à la date du dépôt de sa candidature, il n’avait pas les 10 années requis. Ce sont des violations à répétitions. En fait, le problème aujourd’hui, est que vous avez un groupe d’avocats dont on dit qu’ils sont des anciens qui s’opposent au comportement des jeunes avocats. Et aujourd’hui, en dehors de celui qui est bâtonnier n’ayant pas l’âge requis, tous les autres sont là, ils sont au Conseil de l’Ordre».

Votre mot de fin

«Maître Ntoutoume a commis un impaire parce qu’il a retenu la candidature de celui qui n’avait pas l’âge d’être candidat. Pour le petit exemple, ce Monsieur qui se dit bâtonnier, il ne peut même pas nous représenter devant la Cour de cassation parce qu’il n’a jamais prêté serment devant ladite cour. Il ne peut même pas nous représenter devant la Cour constitutionnelle, parce qu’il a moins de 15 ans au grand ordre».

Propos recueillis par WAN/FSS

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