Libreville, le 4 Avril 2023 (AGP)- Cinq suspects ont été arrêtés dans le cadre du meurtre de l’étudiante gabonaise de 17 ans, Jeanny Danys Dinabongho, indique le parquet de Karabük, ville turque située au nord de la capitale Ankara.
Selon la correspondante de RFI à Istanbul, il s’agit de trois personnes de nationalité turque et de deux ressortissants étrangers.
D’après l’agence de presse DHA, se basant sur les sources proches du dossier, « les policiers ont retrouvé dans le téléphone de la jeune femme des preuves de harcèlement sexuel. En l’occurrence, des messages d’une ou de personnes qui devaient, en principe, aider l’étudiante à envoyer un ancien téléphone au Gabon ». Des éléments d’enquête qui viennent en mettre en doute l’autopsie qui avait conclu à une mort « par noyade« , et à l’absence sur le corps de traces d’agression sexuelle ou de blessures par objet tranchant ou arme à feu.
Très médiatisée, l’enquête est suivie de près en Turquie, notamment par les étudiants africains qui partagent sur Twitter le mot « dièse #JusticepourDina ». Et aussi par l’ambassade du Gabon qui avait reçu des instructions du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, pour suivre l’autopsie et l’enquête judiciaire en Turquie.
Sous couvert d’anonymat, un diplomate avait critiqué la semaine dernière la conduite de l’enquête, estimant que la jeune femme avait été assassinée. Dans un message vocal envoyé à sa mère peu avant sa mort, Dina se plaignait d’être victime de racisme et disait craindre pour sa vie. « Ils refusent de me rendre le téléphone parce que je suis noire« , racontait-elle en pleurs.
LNL/HUN/FE/AGP
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