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Chemin de fer coupé : pénurie de gaz et de carburant dans le Haut-Ogooué

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Plusieurs véhicules à l'arrêt faute de carburant.

Franceville, le 03 janvier 2023, (AGP)- Manque criant de carburant, pénurie de gaz, augmentation du prix du transport. Ce sont là autant de conséquences auxquelles les populations du Haut-Ogooué sont confrontées suite à l’interruption du trafic ferroviaire d’il y a une semaine. La dégradation avancée de l’état de la route n’est pas pour arranger cette situation alarmante, qui a conduit le maire de Franceville, Joachim Lékogho, à organiser une réunion de crise avec tous les acteurs concernés, ce mardi 03 janvier 2023, en vue de trouver des solutions palliatives.

L’unique chemin de fer est coupé depuis le 24 décembre 2022. En effet, un glissement de terrain entre le canton Offoué et la ville de Booué a déplacé 900 mètres de rails, bloquant ainsi toute possibilité de circulation des trains. Une situation compliquée pour les populations du Haut-Ogooué qui se retrouvent aujourd’hui confrontée à des pénuries diverses. Car, bien qu’il soit envisageable de faire transiter les marchandises et les passagers par la route, cela reste difficile, au vu de la situation du tronçon qui est dans un état de dégradation avancée.

Le maire de la ville de Franceville, Joachim Lekogho, a convoqué une réunion de crise avec les différents acteurs concernés, notamment les agents des stations-services, les responsables de la Caisse des stabilisations et de péréquations (Caistab), ainsi que les forces de sécurité et de défense.

Au sortir de cette rencontre, le chef d’agence Petro-Gabon du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo, Yao Afonoape Amegan Antchoue, a précisé que cette situation est inédite pour tous.

‘’Aujourd’hui, les effectifs sont soumis à énormément de pression. Pour l’instant, nous allons commencer à charger les produits pétroliers du dépôt de Ndjolé, le plus proche, pour ravitailler les deux provinces enclavées. Car habituellement, on chargeait de Moanda. Nous avons pris note des suggestions des autorités, c’est-à-dire garder un stock pour les services phares tels que les hôpitaux, les sapeurs-pompiers, les forces de défense et de sécurité. En revanche, nous ne pouvons garder ces stocks pour des longues périodes, car cela peut impacter notre processus de ravitaillement’’, a indiqué M Yao Afonoape Amegan Antchoue.

 

L’affluence dans les stations est à son comble.

Par ailleurs, les populations sont désormais confrontées à subir des files d’attente de plus de deux kilomètres dans les stations-services pour s’approvisionner en carburant, avec une consommation limitée à 10 mille francs CFA par personne. Ce à quoi s’ajoute l’augmentation du coût de transport, le manque de taxis et les difficultés de fonctionnement des nombreux services clés, tels que les hôpitaux, les pharmacies, les sapeurs-pompiers et autres.

‘’C’est un calvaire aujourd’hui à Franceville. Les tarifs de transport ont doublé, voire triplé. Les populations pour se rendre à Libreville, par voie terrestre, devront désormais payer la somme 50 000f CFA, au lieu de 35 000 F comme par le passé. Le tronçon Moanda-Franceville est passé de 1000f à 2000 f, les taxi-bus exigent désormais 200f ou 300f en plus. Quant aux petits-taxis, ils exigent un montant de 1000f la place’’, s’est plaint M. Idriss, un citoyen.

Pour rappel, les conséquences de cette interruption du trafic ferroviaire peuvent s’étendre à tout le pays. Car si la situation n’est pas réglée au plus vite, le sucre et l’eau minérale produits dans le Haut-Ogooué pourraient manquer au niveau national.

ZSO/ANM/VEM/FE

Valerie EZEME MBO

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