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Cameroun: la fonction publique à nouveau entachée par un scandale de fraudes

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LIBREVILLE, 12 Octobre (AGP) – La fonction publique camerounaise est à nouveau pointée du doigt, suite à un énième scandale de fraudes, principalement au ministère des Finances et de l’Économie, où des soupçons de diverses malversations financières sont évoqués. La présidence de la République a instruit des enquêtes pour faire la lumière sur toute cette affaire.

Il s’agirait des fraudes qui vont de la falsification de la durée des missions à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, à des financements de projets fictifs. Des actes qui auraient déjà fait perdre des centaines de milliards à l’État. A cet effet, Plus de 1 700 fonctionnaires sont appelés à justifier de leurs interactions avec deux lignes de crédit inscrites dans le budget de l’État, la ligne 94, dédiée aux interventions en investissement, montant annuel de 95 milliards de francs CFA. Et la ligne 65 intitulée «intervention de l’État en fonctionnement», financée, elle, à concurrence de 400 milliards de francs CFA environ par an.

Les enquêtes en cours du contrôle supérieur de l’État, sur instruction de la présidence de la République, porte sur une période de deux ans et sur un montant cumulé de 5 000 milliards de francs CFA. De source proche des auditeurs, les premières investigations portent sur les frais de missions engagés sur ces lignes et qui révéleraient des entorses graves aux prescriptions réglementaires.

Ainsi, il aurait été découvert que des fonctionnaires cumulent, pour certains, jusqu’à 600 jours de mission par an, là où la norme est de 100 jours maximum au cours d’un exercice budgétaire. Les deux lignes font aussi l’objet d’enquêtes plus étendues sur leur fonctionnement jugé opaque.

Comment les projets à financer sont-ils sélectionnés ? Les montants de ces financements ou encore la pertinence même de ces projets dont certains intérêts financiers n’ont jamais été exécutés, annonce des sources.

DT (RFI)

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