LIBREVILLE, 6 octobre (AGP)-La réunion ce jeudi 6 octobre entre l’administrateur provisoire de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et le bureau national exécutif de la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA), ainsi que les membres affiliés, au siège de la COSYGA, a permis de poser un diagnostic de la CNSS et sa restructuration en cours, tout en émettant des suggestions pour améliorer ses prestations.
Cent jours après son installation, l’administrateur directeur général provisoire de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Christophe Eyi, a été invité par le secrétaire général de la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA), Philippe Djoula, à une séance de travail ce jeudi.
Il a été question pour l’administrateur provisoire de la CNSS de faire le point de ses trois mois de gestion, de dresser un diagnostic sur ce qu’il a trouvé à la Caisse, et de revenir sur les initiatives déjà entreprises pour redresser la CNSS, conformément à la feuille de route qui lui a été indiquée par le gouvernement.
Quatre heures durant, le responsable administratif a apporté des éclaircissements aux questions des travailleurs, notamment sur les paramètres de calcul des régimes de prestation sociale, le recouvrement, les nouvelles dispositions, etc.
Au cours de ces échanges, Christophe Eyi a fait état de la situation difficile qu’il a trouvée à la CNSS, et qui demande qu’un effort soit mis sur certains engagements que la Caisse avait pris et qui ne lui permette pas de payer l’ensemble des prestations pour les retraités qui attendent depuis des années.
L’administrateur provisoire a évoqué quelques perspectives qu’il pourrait mettre en place pour restructurer la CNSS. Notamment, par l’introduction d’un régime complémentaire de retraite par capitalisation, et la mise en place d’une mission d’efficacité opérationnelle pour identifier ce qui est utile ou pas à la Caisse.
« Nous avons l’annonce du cabinet Finactu qui va arriver pour déjà épauler les quatre comités qui ont été mis en place par le gouvernement pour redresser la CNSS par son expertise, et accélérer la cadence de la réforme », a souligné M. Ngomo.
Le secrétaire général Philippe Djoula a, quant à lui, suggéré la création d’une structure qui s’occuperait de la protection sociale avec des établissements CNSS. Selon lui, il serait important de réduire les effectifs de la CNSS. « C’est un passage obligé, et vous avez la possibilité de les réduire.
Si on veut redresser la CNSS, il faut qu’on commence à tuer les charges. Et cela voudrait que, vous, en tant que « cost killer », vous devriez prendre vos responsabilités. Le gouvernement aussi, ainsi que les Confédérations comme la nôtre avec les salariés affiliés. Nous tenons à la survie de la CNSS. Nous tenons à ce que les personnes admises à faire valoir leurs droits à la retraite en attente, rentrent dans leurs droits. Ça doit être une préoccupation majeure que vous devez présenter au gouvernement et au chef de l’État », a-t-il martelé.
CBO/VEM/FE
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